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ACTUS - FRANCE

Recul du vignoble 11 800 ha en moins

BERTRAND COLLARD - La vigne - n°295 - mars 2017 - page 16

Selon les Douanes, la surface plantée en vigne en France a reculé de 11 800 ha entre 2015 et 2016.
Les Douanes ont constaté plus d'arrachage de vignes en 2015. © C. WATIER

Les Douanes ont constaté plus d'arrachage de vignes en 2015. © C. WATIER

Lors de sa présentation des résultats des exportations françaises 2016 de vins et spiritueux, la FEVS a surpris son monde. La fédération des exportateurs a glissé que le vignoble français avait perdu 5 000 ha. Si l'on en croit les derniers chiffres des Douanes, c'est bien pire.

Selon cette administration, la France a perdu 11 875 ha en un an. Entre le 31 juillet 2015 et le 31 juillet 2016, la superficie plantée en vigne est en effet passée de 805 780 à 793 905 ha. Les Douanes font ce calcul depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les plantations de vigne. Celle-ci impose en effet aux États membres de « rendre disponibles des autorisations de nouvelles plantations correspondant à 1 % de la superficie totale plantée en vigne sur leur territoire », indique l'OCM.

Comme le vignoble recule, le plafond des autorisations de plantations nouvelles baisse. Le 16 février, FranceAgriMer a annoncé qu'il s'élève à 7 939 ha cette année contre 8 057 ha en 2016.

Le vignoble est-il en repli ?

Les Douanes appellent à la prudence. « Nos services ont constaté plus d'arrachages que d'habitude fin 2015, expliquent-elles. Des viticulteurs ont arraché des vignes plus tôt que prévu pour bénéficier de l'ancien régime où un arrachage faisait naître un droit de plantation valable huit ans. » Depuis le 1er janvier 2016, ils n'ont plus que cinq ans pour replanter une vigne.

Les Douanes supposent aussi que tous n'ont pas fait leur déclaration d'achèvement de travaux. Elles rappellent que, depuis 2016, cette formalité doit être accomplie au plus tard un mois après les travaux et non plus en fin de campagne.

Reste que des chiffres sont étonnants. Ainsi les Charentes ont perdu 5 600 ha sur un total de 88 000 ha. Une chute difficile à comprendre dans le contexte actuel.

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