La chambre d'agriculture et le CER du Rhône ont analysé les coûts de production de onze exploitations viticoles du Beaujolais, dont sept sont en plaine et quatre en coteaux. Dans cet échantillon, les domaines en plaine sont plus grands que ceux en coteaux, avec 12 ha pour les premiers contre 8 pour les seconds. Deuxième constat : le coût de production du vin en coteaux est supérieur de 1 100 €/ha à celui en plaine, avec une moyenne de 8 100 €/ha. Ce coût comprend les charges fixes et variables, les amortissements et la main-d'oeuvre salariée.
« Les charges fixes sont concentrées sur une surface plus faible pour les exploitations en coteaux », explique Stéphanie Terrier, du CER. Le coût des vendanges manuelles y est aussi plus important. Quant aux charges de mécanisation, elles sont particulièrement élevées avec des frais conséquents d'entretien et de réparation de matériels vieillissants.
En tenant compte de la rémunération de l'exploitant et de la main-d'oeuvre familiale, l'écart de coût de production se creuse encore, pour passer à 2000 €/ha. Conclusion de la conseillère : « Pour maintenir les vignes en coteaux, il faut vendre les vins plus chers : les valoriser par une montée en gamme. »