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VIGNE

OAD Oïdium. Bayer améliore la prévision des risques

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°297 - mai 2017 - page 42

Grâce à la QPCR, on repère le départ d'une épidémie d'oïdium. Avec cette information, Bayer améliore son modèle de prévision des risques.
ATTAQUE PRÉCOCE D'OÏDIUM sur des feuilles de vignes. © C. WATIER

ATTAQUE PRÉCOCE D'OÏDIUM sur des feuilles de vignes. © C. WATIER

La vigne peut être contaminée très tôt par l'oïdium, dès les premières feuilles étalées. Mais on ignore quand commence l'épidémie. Et par la suite, la détection des symptômes primaires est très difficile. Seuls de rares spécialistes savent repérer les tout premiers signes de la maladie. Viticulteurs, conseillers et distributeurs disposent donc de peu de moyens pour raisonner le démarrage du premier traitement. La QPCR pourrait changer la donne.

Il s'agit d'une analyse d'ADN capable de détecter très tôt la présence de spores d'oïdium sur une feuille. Or, ce sont ces spores qui déclenchent l'infection primaire. Elles sont libérées deux à trois semaines avant l'apparition des premiers symptômes observés par les meilleurs spécialistes. Leur détection représente donc une révolution.

Cette technique est en cours d'expérimentation chez Bayer. « En début de saison, nous prélevons des feuilles que nous envoyons à un laboratoire. Trois à quatre jours plus tard, celui-ci nous indique si des spores d'oïdium s'y trouvent, dès 2 spores par cm2 de feuilles », détaille Jean-Luc Dédieu, chef du marché vigne chez Bayer. Ce test repère ainsi la première contamination, mais il ne quantifie pas l'inoculum.

La firme s'en sert pour améliorer son modèle de prévision Movida. « Pour le mildiou, notre modèle est fiable. Mais pour l'oïdium, il manquait de précision », reconnaît Jean-Luc Dédieu. Et pour cause : jusqu'à maintenant, le modèle considérait que l'épidémie commençait à l'apparition des premiers symptômes visuels. Désormais, il se cale sur le début réel de l'infection repéré par la QPCR. « Cette année, nous proposons une version améliorée de notre modèle. On peut ainsi mieux positionner le premier traitement. C'est essentiel pour la réussite de la protection. »

La QPCR servira-t-elle à déterminer les stratégies de traitement parcelle par parcelle ? Bayer n'en est pas là. « Nous sommes encore en phase de validation. Il nous reste à affiner l'échantillonnage et à trouver les moyens de réduire le coût de la QPCR qui est encore élevé », explique Jean-Luc Dédieu.

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