Depuis cette année, les viticulteurs suisses ont accès, via le site agrometeo. ch, à Vitimeteo-oidium, un modèle de prévisions des risques d'oïdium. Cet outil a été développé par l'Agroscope Changins Wadenswil et l'institut de viticulture de Fribourgen-Brisgau, en Allemagne.
Ce modèle tient compte des données météo et du stade de la vigne. Concrètement, il donne deux indications aux viticulteurs : la date du premier traitement et le risque d'infection sur grappe. La date du premier traitement dépend des températures minimales des deux hivers précédents et des attaques d'oïdium observées l'année précédente.
Des données pour ajuster les traitements phytos
Le risque d'infection sur grappes sert à déterminer les intervalles de renouvellement des traitements. Plus il est élevé, plus il faut resserrer les cadences.
A contrario, plus il est faible, plus on peut les espacer. Le modèle indique la cadence à suivre selon le risque et le produit appliqué lors du dernier traitement (contact ou pénétrant). De son côté, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) travaille à la mise au point d'un indicateur du développement des épidémies d'oïdium. Croisé avec l'appréciation de la sensibilité des parcelles, il permet d'évaluer le risque oïdium sur chaque parcelle. Le principe est simple.
A partir du stade 10 feuilles étalées jusqu'à la nouaison, le CIVC détermine la fréquence de parcelles de chardonnay qui présentent des symptômes sur feuilles, dans le réseau Magister (deux cent vingt parcelles de chardonnay). Il compare le chiffre obtenu à celui des années précédentes. Ainsi, il sait si l'oïdium est virulent ou non.
Au moment de la floraison, cette donnée servira au viticulteur à ajuster la protection phytosanitaire. En cas d'année à forte pression, il pourra positionner des traitements de rattrapage pour enrayer les épidémies sur grappes. Il pourra également mieux raisonner le moment de l'arrêt de la protection en fin de saison.