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VIGNE

Protection du vignoble Biocontrôle Le mix de Bayer

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°300 - septembre 2017 - page 38

Bayer va lancer deux nouveaux fongicides de biocontrôle et les outils d'aide à la décision pour les employer au mieux.
JEAN-LUC DEDIEU, le chef de marché vigne chez Bayer. © C. STEF

JEAN-LUC DEDIEU, le chef de marché vigne chez Bayer. © C. STEF

Pour Bayer, le développement du biocontrôle suppose un accompagnement des viticulteurs car leur priorité « reste d'assurer la récolte », insiste Jean-Luc Dedieu, le chef de marché vigne. Dans ce but, l'entreprise met au point des outils pour positionner au mieux ses produits de biocontrôle avant de les faire homologuer. Elle travaille ainsi sur le projet BF 507, un anti-oïdium à base d'une bactérie de l'espèce Bacillus pumilus (souche QST 2808). Son homologation est attendue en 2018. Ce produit devrait s'appliquer à la dose de 5 l/ha. Il sera distribué sous une forme liquide (SC). « Il agit en préventif. Nous le recommanderons soit en début, soit en fin de programme, mais en aucun cas au moment de la floraison, la période où le risque oïdium est le plus élevé », explique Jean-Luc Dedieu.

Movida en soutien

Pour l'appliquer au moment opportun, Bayer compte sur Movida, son modèle de prévision du risque oïdium récemment amélioré grâce à la qPCR. Il s'agit d'une analyse de l'ADN qui permet de détecter la présence de spores d'oïdium sur une feuille bien avant l'apparition des symptômes visuels (voir La Vigne n°297 de mai 2017, p. 42). En début de programme, Movida couplé à la qPCR permettra de positionner BF 507 à coup sûr, en préventif, comme il doit l'être.

Bayer travaille également sur le projet BF 501, un antibotrytis à base de Bacillus subtilis. « Il s'agit de la même souche que celle présente dans Serenade Max », précise Jean-Luc Dedieu. Mais la formulation sera différente : un liquide (SC) au lieu d'une poudre. De plus, elle sera enrichie en lipopeptides, des composés qui détériorent la membrane du botrytis. Son homologation est attendue pour 2019.

Pour traiter au moment le plus indiqué, Bayer va intégrer dans Movida un outil de prévision des risques de botrytis développé par l'Inra. « Le BF 501 sera à positionner au plus près des alertes que lancera ce modèle, entre la véraison et la récolte », a détaillé Jean-Luc Dedieu.

Deux nouveautés conventionnelles

Bayer prépare aussi le lancement de deux fongicides conventionnels. La société vient d'obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour son Pagolin DG, un antimildiou à base de 20 % de fosétyl-Al et de 15 % de sulfate de cuivre tribasique. Pour la prochaine campagne, elle attend l'homologation du F434, un anti-oïdium qui associera du fluopyram et du spiroxamine pour bénéficier de la persistance du premier et de la curativité du second.

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