Réputé pour ses vins nature, Alexandre Bain a retrouvé son AOC Pouilly-Fumé. L'Inao lui avait ôté l'habilitation à en produire en septembre 2015 parce que le vigneron avait reporté à plusieurs reprises un contrôle initialement fixé au mois de mars. Alexandre Bain a porté l'affaire devant le tribunal administratif de Dijon. Selon son avocat, Maître Éric Morin, il n'a jamais voulu se soustraire au contrôle. Il était « dans une période de rush, débordé ». Ce n'est pas le premier accrochage entre le vigneron et l'Inao. Déjà, en 2012 puis en 2014, une de ses cuvées avait été jugée oxydée lors des dégustations d'agrément. Pour l'Inao, cette fois-ci, il n'était pas question de la qualité du vin. Simplement, « on ne peut pas refuser le contrôle et revendiquer l'appellation, c'est la base du système », a soutenu Maître François Pinet, avocat de l'Institut lors de l'audience. Cet argument de défense n'a pas suffi. Le 26 mai, le tribunal administratif a considéré que la sanction de l'Inao était disproportionnée et a annulé le retrait d'habilitation. L'Inao réfléchit à la suite à donner à cette décision.