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Émilien Desbourdes a installé un hôtel à insectes dans ses vignes. © INGRID PROUST
Émilien Desbourdes est vigneron à Panzoult (Indre-et-Loire). En bio depuis deux ans, il vient d'installer un hôtel à insectes près de ses vignes. Un assemblage de planches rempli de paille, de bambous évidés et de terre cuite pour offrir un abri aux abeilles solitaires et aux insectes auxiliaires comme les forficules et les carabes. Le vigneron a aussi posé un nichoir à huppe fasciée, un oiseau qui manque de cavités où nicher.
« J'adhère à la Cave des vins de Rabelais. Avec douze autres vignerons, je me suis engagé dans son plan pour la biodiversité, explique Émilien Desbourdes, qui avait déjà installé un nichoir à chouettes chevêches. Je plante cinq à six arbres par an et mes vignes sont enherbées naturellement. Au fil du temps, je vois davantage d'insectes et de plantes dans mes vignes. »
Le CPIE Touraine Val de Loire (centre permanent d'initiatives pour l'environnement) a recensé 157 espèces végétales, 42 espèces d'oiseaux et 16 espèces de chauves-souris lors des inventaires qu'il a menés en 2015 dans une quarantaine de parcelles de vignes.
Pour étoffer encore cette biodiversité, la Cave des vins de Rabelais fournit gratuitement des nichoirs, des hôtels à insectes et des plants d'arbres à ses membres. Son plan bénéficie d'un financement de la Fondation Liséa.
La coopérative encourage aussi les vignerons à laisser pousser l'herbe dans les tournières et à planter des haies. « Nous constatons un réel intérêt des producteurs pour la biodiversité, au-delà des volontaires de la Cave des vins de Rabelais, indique Clément Coroller, du CPIE. Nous voudrions développer ce type de démarches dans d'autres AOC. »
