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VIN

Le béret qui protège les vins

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°301 - octobre 2017 - page 56

Un chapeau flottant gonflable change les cuves cylindriques en garde-vin.
LE BÉRET-FLOTTANT est déployé dans une cuve vide lors de ladémonstration à Tavel. PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET-FLOTTANT est déployé dans une cuve vide lors de ladémonstration à Tavel. PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET est d'abord gonflé pour contrôler son état. PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET est d'abord gonflé pour contrôler son état. PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET PLIÉ est introduit dans la cuve où il sera gonflé pour former un couvercle rigide.  PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET PLIÉ est introduit dans la cuve où il sera gonflé pour former un couvercle rigide. PHOTO : M. TRÉVOUX

DES CORDES sont fixées au système pour le descendre et remonter par la bouche de cuve.  PHOTO : M. TRÉVOUX

DES CORDES sont fixées au système pour le descendre et remonter par la bouche de cuve. PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET est plié de façon à se gonfler correctement dans la cuve.  PHOTO : M. TRÉVOUX

LE BÉRET est plié de façon à se gonfler correctement dans la cuve. PHOTO : M. TRÉVOUX

Fini le casse-tête des cuves en vidange. Carlos Mellinas, maître de chai au château de la Genestière, à Tavel (Gard), en est convaincu. Le 19 septembre, il a eu droit à la première démonstration en France du Béret-Flottant de Parcitank. Vicente Parra, directeur R & D de cette société espagnole, et Maxime Lasne, son directeur commercial, sont venus déployer ce nouveau couvercle dans l'une des cuves vides, à défaut d'avoir une cuve en vidange.

Le Béret-Flottant convertit n'importe quelle cuve cylindrique en garde-vin. C'est un couvercle gonflable en plastique alimentaire qui s'introduit et s'extrait par la cheminée ou la trappe d'une cuve lorsqu'il est dégonflé.

La démonstration à Tavel a permis de pointer les deux étapes délicates de la pose de cette innovation. D'abord, il faut accrocher des cordes aux câbles d'amarrage fixés sur le béret. Grâce à des freins de corde que l'on installe sur la bouche de cuve, on peut alors descendre le béret dans la cuve, puis le remonter. Le pliage de l'objet, avant son introduction dans la cuve, demande une autre manipulation délicate. Il y a un sens à respecter pour qu'il se déploie correctement lorsqu'on le gonfle. Une fois ouvert, le béret devient un disque rigide et plan qui flotte à la surface du vin et s'ajuste à la paroi intérieure de la cuve, mettant le vin à l'abri de l'air. « Pour l'introduire dans une cuve, il faut un vide entre le vin et le haut de la cuve : au moins le rayon de la cuve plus 50 cm pour éviter que le béret ne plonge dans le vin lorsqu'on l'introduit dans la cuve », avertit Vicente Parra.

Le gonflage et le dégonflage sont pilotés par un boîtier qui commande une pression constante pendant la durée de conservation du vin. Un même béret peut être utilisé sur toutes les cuves d'un diamètre identique. On peut le poser dans les cuves munies de sonde de température ou de dispositif de pigeage. Il suffit de le dégonfler légèrement au passage de ces obstacles. Après usage, on le nettoie au Kärcher, soit à l'intérieur de la cuve, en même temps qu'elle, soit à plat à l'extérieur.

Parcitank fabrique ce produit au diamètre demandé par ses clients, jusqu'à 5 m. Lauréat d'une médaille de bronze au Sitévi Innovation Awards, le Béret-Flottant et tous ses accessoires sont vendus de 1 500 à 6 000 € HT, selon le diamètre. Le boîtier de gonflage et de dégonflage coûte, lui, 1 800 €.

Propriété du PDG de Fiducial, le domaine de la Genestière projette de se doter d'une quarantaine de nouvelles cuves en Inox de 250, 200, 150 et 100 hl.

À cette occasion, Carlos Mellinas envisage d'acheter trois ou quatre Bérets-Flottants, un pour chaque dimension de cuve. « C'est facile d'utilisation et cela offre de la souplesse de travail. On peut laisser des cuves en vidange sans souci », observe-t-il. En France, cet équipement est distribué par Œnotec, société basée dans le Gard.

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