Cette année, les beaujolais sont « charnus », « concentrés », « colorés », affirment les opérateurs. Mais le marché fait grise mine. Avec 145 500 hl enregistrés au 2 novembre, contre 153 000 hl l'an passé à la même date, les ventes reculent à nouveau. « Il reste encore une poignée de contrats à passer, mais le retard ne sera pas rattrapé », prédit David Ratignier, vice-président de l'interprofession. « On le sentait. La campagne a duré à peine deux semaines, commente Sébastien Coquard, président d'Agamy, premier producteur de la région, qui a vendu presque toute sa récolte. En moyenne, le beaujolais nouveau s'est échangé à 199 €/hl, contre 201 €/hl l'an dernier et le beaujolais-villages à 205 €/hl, contre 206 €/hl. Le Japon et la grande distribution française souffrent : « Il faut être innovant, monter des opérations et avoir un budget de publicité sur les lieux de vente (PLV). Alors cela fonctionne », positive Bruno Mallet, du négoce Vins Aujoux dont les ventes progressent. Ce dernier constate une « grosse demande » en vins bio. « Mais les rendements et la récolte ont été faibles. Nous n'avons pas pu fournir », regrette-t-il.