Cédric Lecareux est satisfait. Installé au domaine Les Capréoles, à Régnié-Durette, ce viticulteur a saisi l'occasion du plan Beaujolais pour acheter un porte-outil à son enjambeur et remplacer son vieux pendillard par un nouveau pulvérisateur face-par-face, pour un total de 8 000 €. Un projet qu'il avait en tête depuis longtemps, mais que le dispositif a permis « d'accélérer » : « C'est un dossier très simple à monter et souple car ouvert au financement de matériel d'occasion. C'est l'une des forces de ce plan », estime le vigneron.
Grâce à cet investissement, il va pouvoir poursuivre sa conversion en biodynamie, son nouvel appareil fournissant des traitements plus précis. Il reste néanmoins en attente du versement de l'aide promise, qui représente 40 % de la dépense.
Autre bénéficiaire du plan : le Club export crus du Beaujolais, un groupement de quinze domaines. « Nous correspondions tout à fait aux critères. Quand le plan a été annoncé, on a dit bingo, on y va ! », témoigne Audrey Charton, l'un de ses membres et vigneronne à Fleurie.
L'aide, d'un montant de 75 069 €, a financé 60 % des opérations aux États-Unis et au Brésil : des dégustations, des master classes à New York et Chicago, ainsi que la création d'un site internet en anglais et en portugais. D'autres actions sont prévues en 2018, avec le projet de déposer un nouveau dossier.
Au total, le plan Beaujolais a aidé 107 entreprises ou groupements en 2017, pour un montant total de 980 000 €. Annoncé en novembre 2016, ce plan est doté d'un budget de 5 millions d'euros sur cinq ans, soit 1 million par an. Il est financé par la région Auvergne-Rhône-Alpes, le département du Rhône et des communautés de communes.