Adeline Rénier, auteure d'un article sur le chancre coloré du platane paru en octobre dernier (n° 657, p. 27 à 30), répond au courrier d'André Vigouroux paru dans notre précédente édition (n° 661, p. 4).
Nous remercions M. Vigouroux de son intervention. Toute critique constructive est la bienvenue, elle est le moteur de l'avancée des recherches par les différents échanges qu'elle suscite.
Néanmoins, pour reprendre la formule employée, si l'auteur de ce courrier avait poussé davantage sa lecture de l'article, il aurait pu déduire que les recherches bibliographiques ont été réalisées, autant que faire se peut, dans les règles de l'art. La preuve en est l'extrait en fi n d'article de quelques références bibliographiques de spécialistes (dont MM. Lefort, Panconesi et Vigouroux), certes plus récentes que celles proposées mais qui comportent les travaux cités par M. Vigouroux. Concernant les travaux réalisés, l'exercice d'écriture d'un article de vulgarisation restreint la formulation des détails, ce qui est certes frustrant pour le spécialiste recherchant la maîtrise du sujet.
Ainsi, le côté « innovant » des travaux présentés n'étaient pas liés directement à l'utilisation de la PCR comme méthode de détection, bien que cela fût la première fois que la détection s'effectuait in situ au sein de l'arbre. L'innovation portait sur la mise en oeuvre d'un outil offrant un diagnostic de détection complet, sur le terrain, par l'utilisation d'un système Q-PCR portatif (SmartCycler® Cepheid) ouvrant des perspectives de laboratoire mobile.
Concernant la micro-injection, nous sommes conscients que des expérimentations sur plusieurs années sont absolument nécessaires. L'article insiste d'ailleurs sur le fait que ce travail est « préliminaire ». Nous l'avons certes qualifié de « prometteur » mais en précisant, et nous le répétons volontiers ici, qu'il s'agit de pistes à suivre et que : « Il reste à les explorer. » Précisons juste que les matières actives utilisées dans notre test ne sont pas celles précédemment étudiées par M. Panconesi.
Il est bon dans ce contexte d'être prudents mais nous pensons avoir exposé clairement les limites et contraintes au sein de l'article. Ce dernier se veut être simplement un retour d'expérience que nous souhaitions partager pour susciter des réactions. De la prudence donc, mais celle-ci n'empêche pas l'optimisme afin d'éviter d'être fataliste et croire que « tout a déjà été essayé », comme nous pouvons le lire régulièrement.
Nous conclurons en précisant que nous n'avons voulu ni donner de faux espoirs ni encourager les marchands de miracles et les marchands tout court, sur un sujet pour lequel nous n'avons du reste rien à vendre. Notre démarche s'inscrit juste dans une volonté de remettre en avant cette problématique, réinitier des projets ou susciter des initiatives.
J'invite donc toutes les personnes intéressées ou curieuses du sujet à prendre directement contact avec nous.
Mail pour prendre contact : arenier@cetev.fr