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La réglementation ne rend pas obligatoire l'aménagement d'une aire de lavage du pulvérisateur. Mais au cours de cette opération, les risques de pollution du sol et des eaux de surface ne sont pas négligeables.
Même chose au moment du remplissage du pulvérisateur. Une aire étanche permet de récupérer les débordements ou renversements accidentels lors du remplissage et de collecter les eaux de lavage chargées en résidus de produits phytos. Concernant le remplissage, l'arrêté du 12 septembre 2006 n'impose que deux obligations.
Un clapet antiretour ou une cuve intermédiaire
Premièrement, « le vigneron doit mettre en oeuvre un moyen empêchant le retour de l'eau de remplissage de la cuve vers le réseau d'eau potable : par exemple un clapet antiretour ou une cuve intermédiaire », explique Cédric Georget, chef de projet environnement au Comité interprofessionnel du vin de Champagne. Une potence pivotante dotée d'un tuyau ne trempant pas dans la bouillie est une autre solution. Deuxièmement, « le vigneron doit éviter tout débordement de la cuve, poursuit-il. Un volucompteur ou simplement une surveillance attentive du remplissage permet de respecter cette disposition ».
Implantez votre aire de préférence à l'écart des bâtiments d'habitation, des puits et des cours d'eau, mais à proximité du local de stockage des produits phytos pour vous faciliter le travail. Cédric Georget conseille « une aire en béton d'au moins 8 m sur 12 avec un regard central grillagé ». La pente doit être de 2 %.
Afin de collecter les effluents phytos, vous devez équiper votre aire d'une vanne qui va les aiguiller vers une cuve de stockage. Pensez aussi à installer un séparateur d'hydrocarbures. Prévoyez aussi une vanne pour les eaux de lavage de la machine à vendanger et une autre pour séparer les eaux pluviales, sauf si l'aire est couverte. Une obligation que seules les aires collectives gérées par des communes doivent remplir.
