Les consommateurs se déclarent prêts à payer une bouteille de rosé de Provence entre 8,70 € (et oui !) et 20,50 €, au restaurant. Pour le restaurateur, le bon prix se situe autour 18 € par bouteille. Si l'on applique un coefficient multiplicateur entre 3,5 et 5, cela correspond à des prix départ cave oscillant entre 3 à 4,50 € le col. « La restauration est un circuit valorisant », en conclut le conseil interprofessionnel des vins de Provence qui a présenté ces chiffres le 4 décembre.
Cette enquête montre également que les restaurateurs continuent de placer le rosé provençal un cran en dessous des vins rouges et blancs, pour lesquels ils estiment qu'un bon prix est de 20,70 € pour une bouteille de rouge et 19,60 € pour du blanc.
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Le vignoble impose son code couleur : le rose pâle. C'est la couleur la plus appréciée des restaurateurs. Plus de la moitié d'entre eux la préfèrent à des teintes plus soutenues. Ce pourcentage monte à 80 % pour les établissements situés en Paca. Mais les vignerons doivent décider eux-mêmes du moment pour renouveler le millésime qu'ils servent à leurs clients. En effet, 44 % des restaurateurs n'y accordent aucune importance.
Autre enseignement de l'étude : les restaurateurs souhaitent des habillages plus modernes. Ils s'avouent friands de cadeaux (verres, rafraîchisseurs), de dégustations organisées par les producteurs et de PLV (ardoises, affiches, sets de table…).
L'interprofession a aussi conduit une étude sur les retombées de l'affaire du « coupage » du rosé. Retour positif. En 2008, 14 % de nos compatriotes pensaient que le rosé provenait d'un mélange de rouge et de blanc. En 2009, ils n'étaient plus que 9 %.