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Le marché des VDP de département du Midi se caractérise souvent par sa lourdeur et sa faible valorisation. Mais 2009-2010 marque un changement : à vingt-deux semaines, le cours moyen des rouges et rosés affiche + 6 % par rapport à l'an passé et le cumul des échanges, + 15 %. « L'année dernière était marquée par la crise internationale et le négoce avait fait preuve d'une extrême prudence », rappelle Jean Courty, de FranceAgriMer. Il n'empêche. La crise n'est pas finie et le marché connaît une embellie (voir les graphiques).
« Il y a un rééquilibrage du marché », confirme Jean- Louis Reffle, directeur de la cave de Montagnac (Hérault). Et d'ajouter : « Mais il faut voir d'où l'on vient… Avec les cours actuels, on cesse juste de perdre de l'argent. » Sa coopérative a presque vendu tous ses lots de VDP de l'Hérault entre 45 et 48 €/hl pour les rouges et entre 48 et 50 €/hl pour les rosés. A la cave de Coursan-Armissan (Aude), les VDP de département sont tous engagés aussi. « Notre partenariat nous garantit l'écoulement de nos volumes. La seule incertitude est celle du prix, explique le directeur, Sébastien Boyer. Cette année, nous avons pu valoriser un peu mieux… » Comme Jean-Louis Reffle, il remarque que l'arrachage du carignan - cépage le plus utilisé dans les VDP de département - a fini par avoir un impact. Quant aux autres cépages, les petits rendements du 2009 ont poussé les producteurs à privilégier la production en VDP d'Oc.
A force d'arrachages et de petites récoltes, l'offre en VDP de département s'est contractée. Avec ses faibles stocks, le négoce s'est retrouvé « obligé de passer aux achats ». L'analyse est identique pour les VDT rouges. A noter que l'apparition de la nouvelle catégorie de vin sans IG avec mention du cépage n'a pas d'impact pour l'instant.
