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Les demandes de revendications en IGP côtes-de-gascogne sont en forte progression : 300 000 hl à mi-décembre, soit 100 000 hl de plus que l'an dernier. C'est la conséquence du retour d'une récolte normale après deux années très déficitaires. Mais la campagne démarre mollement. A mi-décembre, les transactions atteignent péniblement 35 000 hl, soit 40 % de moins que l'an passé. Pourtant, les stocks sont au plus bas et le 2009 est de bonne qualité.
« C'est une année de transition, analyse Jean-Paul Sempé, président de CVG, structure coopérative qui regroupe 80 % de l'offre vrac. Avec la création des vins sans IG (indication géographique) avec mention de cépage, les opérateurs s'interrogent. Tous n'ont pas encore choisi leur stratégie. D'où l'attentisme. Une chose est sûre, il y a une forte demande pour les blancs avec cépage. »
D'après FranceAgriMer, les cours se maintiennent mais les statistiques les plus récentes portent surtout sur les vins de 2008. Les transactions sur le 2009 ont à peine commencé. « Aujourd'hui, le côtes-de-gascogne générique se négocie 65-66 €/hl », affirme Marie Mao, du négoce du même nom. Les cours, qui avaient progressé du fait des petites récoltes 2007 et 2008, reculent pour revenir à un niveau un peu supérieur à ceux de 2006.
Les Charentais ont mis 1,2 million d'hl de blancs sur le marché, ce qui n'est pas sans effet sur le recul des prix en Gascogne. « La baisse du prix plancher de ces vins se répercute sur les nôtres », analyse Marie Mao. Jean-Paul Sempé reste plus nuancé : « La récolte de blancs en France est loin d'être excédentaire. On devrait observer un élargissement de l'éventail des prix pour le côtes-de-gascogne, avec des cours fermes pour les belles qualités, et des entrées de gamme, plus affectées par le tassement. »
