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À LA VIGNE - FÉVRIER

La taille avance doucement

Christelle Stef - La vigne - n°218 - mars 2010 - page 12

Dans certaines régions, la taille a pris du retard. Mais comme le débourrement ne s'annonce pas précoce, les vignerons restent sereins et s'activent pour finir dans les temps.
TAILLE EN CHAMPAGNE. La région a connu trois vagues de froid successives. Fin janvier, les viticulteurs accusaient quelques jours de retard dans l'avancée de la taille. Mais fin février, ils étaient à nouveau dans les clous. © J.-C. GUTNER

TAILLE EN CHAMPAGNE. La région a connu trois vagues de froid successives. Fin janvier, les viticulteurs accusaient quelques jours de retard dans l'avancée de la taille. Mais fin février, ils étaient à nouveau dans les clous. © J.-C. GUTNER

Dans beaucoup de régions, la taille se poursuit sereinement. « Nous n'avons pas eu trop de grands froids. Les conditions climatiques n'ont pas gêné l'accès aux parcelles. Les viticulteurs sont dans les temps », constate Gilles Sube, de la chambre d'agriculture du Gard.

Pas de gros retard non plus dans l'Aude. Emmanuel Rouchaud, de la chambre d'agriculture, signale cependant que beaucoup de vignerons manquent de motivation, car ils sont déprimés à cause du contexte économique défavorable. Il ajoute que dans l'ouest du département, il y a un engouement pour la taille mécanique. Des viticulteurs adaptent leur vignoble pour pouvoir la mettre en place. En Gironde, les viticulteurs sont également globalement dans les clous, car ils ont commencé tôt, dès fin novembre début décembre, après la chute des feuilles. En Champagne, ils ont accusé quelques jours de retard dans l'avancée de la taille fin janvier. Mais fin février les choses étaient rentrées dans l'ordre.

Dans cette région, le CIVC signale quelques dégâts de gel localement dans l'Aube. D'après le « Vigneron champenois », les températures sont descendues sous la barre des - 20 °C, le seuil de résistance au gel hivernal des bourgeons, avec un record à - 23,1° sur la commune de Vitry-le-Croisé.

Quinze jours de retard dans le Beaujolais

Dans le Centre, les chantiers avancent doucement. Les mauvaises conditions hivernales font que les viticulteurs ont pris une semaine à dix jours de retard. « Il y a eu beaucoup de pluies, de fortes gelées et de la neige. Les tailleurs ont beaucoup souffert. Ils ont avancé moins vite que d'habitude. Certains jours, ils ne pouvaient même pas pénétrer dans les parcelles », rapporte François Dal, de la Sicavac à Sancerre. Heureusement, le débourrement s'annonce plutôt tardif. Les viticulteurs auront tout le mois de mars pour finir dans les temps.

Même constat dans le Beaujolais, où ils n'ont quasiment pas pu tailler tout le mois de janvier. « Ceux qui ont suivi les préconisations traditionnelles de ne pas démarrer trop tôt accusent un retard d'une quinzaine de jours. Ils feront de grosses journées en mars pour le rattraper », avance Jean-Henri Soumireu, du comité de développement du Beaujolais. Même chose dans le Jura.

En Loire-Atlantique, c'est plutôt le broyage des sarments qui est perturbé. Les sols sont gorgés d'eau, les viticulteurs doivent attendre qu'ils se ressuient.

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