ImprimerLors des vinifications 2009, 74 % des œnologues des centres œnologiques du Bordelais ont été satisfaits à très satisfaits de leur expérience de copeaux. Ils sont 100 % à penser les employer de nouveau en 2010. C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée auprès des vingt-huit œnologues de ces centres et présentée par Pascal Hénot, directeur de celui de Coutras (Gironde), lors des rencontres viticoles d'Aquitaine, le 11 février.
Cette enquête a également révélé que plus de la moitié des producteurs conseillés par les centres ont employé des copeaux en vinification en 2009, et ce sur 40 % de leurs cuves. Dans 71 % des cas, les morceaux de bois utilisés étaient sous forme de granulats. La plupart étaient issus de chênes français et, dans les deux tiers des cas, ils étaient non chauffés et ajoutés à une dose de 2 à 3 g/l.
Un gain de sucrosité
De nombreux effets positifs ont été observés. Ils concernent essentiellement l'expression du vin en bouche (pour 61 % des œnologues), notamment la sucrosité. Suivent l'expression aromatique pour 28 % des conseillers, puis la présentation visuelle (10 %). Lorsque des effets négatifs sont observés, il s'agit majoritairement de sécheresse en bouche et de lourdeur sur blancs ou rosés.
Autre enseignement : les œnologues utiliseront en priorité des copeaux haut de gamme et des associations frais/grillé. 69 % d'entre eux privilégieront leur usage sur des matières non mûres, diluées ou dégradées. 19 % les ajouteront à des lots de potentiel moyen. Seuls 12 % les utiliseront sur les meilleurs raisins. De plus, sur rouge, leur usage sera la plupart du temps associé à la production de vins ronds et fruités ou de commercialisation rapide. Sur blancs et rosés, il servira à accélérer l'élevage.
