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Gérard Cuisset, propriétaire du château Les Miaudoux, à Saussignac (Dordogne)
« C'est la quatrième fois que je participe au salon Millésime bio. Déjà l'an passé, on pouvait noter un engouement grandissant pour les vins bios. Mais là, on a senti une véritable explosion de la demande. Je pense avoir vu sur mon stand des représentants de toutes les enseignes de la grande distribution française ! Depuis le Grenelle de l'environnement, la pression des consommateurs se fait plus forte et les acheteurs essaient d'y répondre. Le retournement de tendance est tellement rapide que cela fait bizarre. Il y a quelques années, nous étions en conversion. A l'époque, on en a bavé et les négociants se faisaient rares… Aujourd'hui, on manque de vin.
Je suis satisfait de la dizaine de nouveaux contacts que j'ai eus au salon. J'étais placé à l'entrée et comme mon AOC Saussignac a décroché une médaille d'or avec mention spéciale, j'ai eu pas mal d'affluence. Durant trois jours, mon stand n'a pas désempli.
Ma gamme de prix va de cinq euros pour les AOC Bergerac rouges, rosés et blancs à huit euros pour les cuvées élevées en barrique. Mon haut de gamme est constitué d'AOC Saussignac, vendue entre douze et vingt-deux euros. Je constate que la demande a été assez forte sur les entrées de gamme et sur le Saussignac. Il est vrai que cette appellation a bonne réputation pour ceux qui s'intéressent au bio, car la moitié du vignoble est soit en conversion, soit certifiée AB. Ce que j'espère, c'est que la réussite du salon ne va pas changer l'état d'esprit convivial qui y règne… »
