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NOUVEAUTÉS - À L'ÉPREUVE DU TERRAIN

MCV fait la nique aux pneumatiques

CHRISTIAN SIMON - La vigne - n°218 - mars 2010 - page 89

PULVÉRISATION La société MCV (Médocaine de construction vinicole) remplace les rampes ou les voûtes des pulvérisateurs pneumatiques par des diffuseurs à jet porté. Les utilisateurs mettent en avant les économies de produit et de carburant.

Le produit : MCV propose deux types de diffuseurs : soit un caisson monobloc en inox supportant trois buses par côté, (photo de gauche), soit des diffuseurs indépendants à poser à différentes hauteurs sur une descente en PVC. Cette dernière configuration convient mieux aux vignes hautes et larges.

Dans ce cas, MCV pose trois à quatre diffuseurs par descente. La société utilise des buses ATR d'Albuz.

Le principe : MCV ne change que les sorties. Tous les autres organes du pulvérisateur d'origine sont conservés. Pour augmenter la pression, il suffit de changer le réglage du diviseur de débit. Les microgouttes formées par les buses ATR (Albuz) sont portées par le flux d'air vers la végétation et réparties sur le végétal de façon homogène à raison de 60 à 90 impacts par cm2.

L'interêt : d'abord une réduction de la consommation de carburant, car le jet porté consomme moins de puissance que le pneumatique. MCV soutient également que les réglages sont plus faciles : on cible mieux la végétation et la taille des gouttes est plus régulière. Enfin, les diffuseurs en inox sont robustes.

Contact : MCV 33340 Gaillan Médoc. Tél. : 05 56 41 01 42. E-mail : www.belly.fr

Le Point de vue de

Pierre-Christophe Monnier, château Segue Longue à Jau-Dignac-et-Loirac (Gironde). 23 ha en AOC Médoc.

« Avant, j'avais des résultats inacceptables »

« La pulvérisation pneumatique sur ma machine à vendanger polyvalente Grégoire G103 donnait des résultats inacceptables. Mauvaise micronisation et vitesse d'air insuffisante se traduisaient par une mauvaise pénétration des produits.

J'ai fait adapter un système MVC. J'ai rencontré quelques problèmes au début. En pneumatique, on travaille à 2 bars alors que le jet porté exige 5 à 6 bars. Les tuyaux et les colliers n'ont pas résisté. J'ai remplacé ces éléments par des modèles haute pression.

Depuis, le fonctionnement est parfait. Je suis satisfait de ce matériel en terme de pénétration dans le feuillage, mais aussi d'économie. Le jet porté demande moins d'énergie. On travaille avec un flux d'air à seulement 160 km/h contre 250 km/h à 350 km/h pour le pneumatique. Je consomme 40 % de carburant en moins. »

Le Point de vue de

David Lafosse, château de Beychevelle à Saint-Julien-de-Beychevelle (Gironde). 90 ha en AOC Saint-julien et Haut-Médoc.

« Moins de consommation de carburant »

David Lafosse, château de Beychevelle à Saint-Julien-de-Beychevelle (Gironde). 90 ha en AOC Saint-julien et Haut-Médoc.

David Lafosse, château de Beychevelle à Saint-Julien-de-Beychevelle (Gironde). 90 ha en AOC Saint-julien et Haut-Médoc.

« Nous voulons obtenir une qualité de pulvérisation optimale tout en faisant des économies de carburant. Dans ce but, nous avons testé le jet porté l'an dernier.

Notre consommation de carburant a baissé de 20 % par rapport au pneumatique, un pulvé jet 6000 de Bobard. Et nous n'avons constaté aucun écart de qualité de traitement sur les vignes à un mètre. Sur celles à 1,30m, le résultat était un peu juste sur le haut du rang.

La grosse main à trois jets fixes (le caisson), dont nous disposions, n'était pas adaptée. Cette année, nous allons utiliser des rampes qui comportent trois jets montés sur une descente.

Nous allons les installer sur nos trois pneumatiques. Je pense qu'il sera possible de faire un premier traitement sur excoriose, en projeté uniquement. Sans air, on économisera encore du carburant. »

Le Point de vue de

Jean-Jacques Baudoux, château Cangruey à Queyrac (Gironde). 10 ha en AOC Médoc.

« Les produits pénètrent mieux »

Jean-Jacques Baudoux, château Cangruey à Queyrac (Gironde). 10 ha en AOC Médoc.

Jean-Jacques Baudoux, château Cangruey à Queyrac (Gironde). 10 ha en AOC Médoc.

« J'utilise un pulvé Nobili sur une machine à vendanger Braud 1620. J'ai fait adapter quatre diffuseurs à jet projeté par face. Avec ce système, les produits pénètrent mieux et de façon plus homogène dans le feuillage. Cette année, pour la première fois, je n'ai eu aucun problème de mildiou mosaïque en haut de rang. J'apprécie le côté économique de ce matériel. J'utilise jusqu'à 75 % de produit en moins en début de saison. Au départ, j'ouvre uniquement le diffuseur du bas, puis les autres selon la croissance du feuillage. Les résultats sont excellents sur botrytis. En ne faisant fonctionner qu'un seul diffuseur, la pression est très importante et renforce la pénétration. Cette année, l'état sanitaire du vignoble était parfait. Ce matériel est très économique à l'entretien. Les mains en inox sont quasi indestructibles. Il arrive de casser un tube en PVC, mais c'est un produit standard très bon marché et facile à se procurer. »

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