Non. « Nous l'avons prouvé grâce au suivi que nous réalisons depuis dixsept ans sur nos parcelles, affirme Marie-Pierre Vacavant, responsable du réseau Magister, en Champagne. Les conséquences des conditions climatiques de l'année sont plus fortes que tout. Les populations d'eudémis et de cochylis peuvent être importantes, mais si les conditions de ponte sont défavorables, les dégâts sont faibles. » Dans le guide « Vers de la grappe, les connaître pour s'en protéger » (Vigne et vin, publications internationales), Denis Thiéry, de l'Inra de Bordeaux, ne dit pas autre chose. Il écrit : « Pour l'eudémis et la cochylis, aucune étude systématique et fiable sur plusieurs années ne permet de l'indiquer. La dynamique des populations des vers de la grappe sur plusieurs années est complexe et actuellement pas bien comprise.
En revanche, une forte attaque doit inciter à la vigilance en première génération de l'année suivante. »