Evoc mise sur les vins de cépage sans indication géographique (IG). Ce groupe coopératif de l'ouest audois a produit 600 000 hl l'an dernier. Dans Cap 2014, son plan stratégique sur cinq ans, il prévoit que les vins sans IG représentent 60 % de sa production à l'horizon 2014, se substituant progressivement aux vins de pays d'Oc qui représentaient 78 % de sa production en 2008. L'objectif est de porter la rémunération de ses adhérents de 3 500 €/ha contre 3 000 € actuellement.
« Aujourd'hui, notre activité sur le marché du vrac international n'est pas rentable, reconnaît Laurent-Emmanuel Migeon, le président d'Evoc. Notre prix moyen de vente est de 55 €/hl. Il nous faut gagner 2 € par hl ou augmenter nos rendements de 10 hl/ha. »
Le groupe mise sur le second objectif. Son plan sur cinq ans prévoit de restructurer 1 000 ha qui seront de nouveau plantés en blanc (chardonnay, colombard, pinot blanc, gewurztraminer) et en cinsault, avec des clones plus productifs et conduits selon une taille adaptée. Evoc accorde une aide remboursable de 1 600 €/ha aux coopérateurs qui installent l'irrigation. Il mène des essais de taille rase de précision et de taille minimale en vue de diminuer les coûts de production. « Nous sommes sur un marché mondial avec un prix mondial. Nous n'avons pas d'autre choix que d'être compétitifs. »