Le Point de vue de
« J'ai diminué mes quantités de bouillie de 10 % »
Son exploitation :
26 hectares de vignes au cadastre avec des écartements interrangs de 2 m, 2,25 m et 2,50 m.
Parcellaire assez morcelé avec tout de même un îlot de 10 ha. AOC Limoux, Blanquette de Limoux et VDP d'Oc.
L'arpentage : Il l'a réalisé en 2009, grâce au GPS compris dans le système Tixad développé par le Cemagref de Montpellier. Ainsi, il a fait le tour de toutes ses parcelles avec son tracteur en passant au raz des souches. Cela lui a pris une demi-journée.
Le résultat :
« J'ai trouvé une différence de l'ordre de 10 à 15 % par rapport à la surface cadastrale. Au total, j'ai environ 24 hectares plantés et non pas 26. C'est essentiellement dû aux tournières qui font 5 à 6 m de large. Mais ce système d'arpentage ne fonctionne pas toujours très bien. Il marche parfaitement lorsque les parcelles sont planes. En revanche, lorsqu'elles sont en pentes, la différence obtenue est énorme et faussée. A titre d'exemple, j'ai une parcelle qui mesure 1,60 hectare au cadastre. Elle est entièrement en pente. A l'arpentage, j'ai trouvé qu'elle mesurait 1,20 ha, soit tout de même une différence de 25 %. C'est énorme. Donc je coupe la poire en deux.
Je considère qu'elle ne fait ni 1,60 ni 1,20, mais 1,40 ha.
A l'inverse, sur une autre parcelle, le cadastre indiquait une surface d'un hectare. Après arpentage, j'ai trouvé la même surface ! Je pense que le cadastre est erroné. »
L'impact sur ses traitements :
« Avoir réalisé un arpentage me permet de connaître ma surface réellement plantée. Je la prends en considération pour effectuer mes calculs de volume de bouillie, ce qui me permet de diminuer les quantités de produits phytosanitaires employées. La campagne dernière, j'ai ainsi pu diminuer mes doses d'environ 10 %, ce qui n'est pas négligeable. »
Le Point de vue de
« 50 ares en moins sur 7,23 hectares au total »
Le domaine expérimental de Plumecoq : 7,23 hectares de vignes au cadastre, avec des écartements interrangs de 1 m.
Deux parcelles cadastrales, mais regroupant neuf parcelles culturales.
AOC Champagne.
L'arpentage :
Le CIVC l'a réalisé en 2003, à l'aide d'un DPA. Il l'a refait en 2004, par le biais d'un GPS de type randonnée avec correction Egnos, puis quelque temps après avec un GPS centimétrique. Cela a nécessité environ une demi-journée à chaque fois.
Les viticulteurs ne disposant pas de ce type d'outils peuvent commencer par consulter le site géoportail pour mesurer la taille de leurs fourrières à l'écran avec une règle.
Le résultat :
« Lors des trois mesures, il n'y a jamais eu de gros écarts, mais il y a toujours moins dans la réalité que sur le cadastre. Sur le domaine, nous avons à chaque fois les quantités de produits phytosanitaires employées. La campagne dernière, j'ai ainsi pu diminuer mes doses d'environ 10 %, ce qui n'est pas négligeable. » trouvé une différence de l'ordre de 10 %, ce qui correspond à 50 ou 60 ares au total. Avant de réaliser l'arpentage, nous savions que nous avions des fourrières d'un mètre.
Mais nous n'avions pas pris en compte le réaménagement de certains chemins, l'emplacement des stations météo, la présence de faux rangs de test, de chevets, etc. »
L'impact sur ses traitements :
« Connaître avec exactitude la surface plantée nous permet d'être plus précis lors du calcul de la dose de bouillie à appliquer. Nous avons couplé cela avec la fermeture des tronçons. Et au total, nous économisons environ 15 % de bouillie, la moitié grâce à l'arpentage, l'autre grâce à la coupure des jets. »
Le Point de vue de
« Une opération simple et rapide »
Son exploitation :
58 hectares, en AOC Languedoc et Languedoc Pèzenas, ainsi qu'en VDP d'Oc.
Interrangs de 2,25 et 2,50 mètres.
L'arpentage :
Il l'a réalisé en 2009 grâce au GPS intégré au système Tixad. Il a jugé l'opération simple et très rapide. Il a juste dû faire le tour de ses parcelles avec son tracteur.
Le résultat :
« Sur certaines parcelles, je n'ai trouvé aucune différence avec la surface indiquée par le cadastre. En revanche, sur d'autres, l'écart était de l'ordre de 10 à 15 %. Cela correspond aux tournières. En règle générale, l'écart est d'autant plus grand que les parcelles sont petites. Mais si le cadastre n'est pas parfaitement fiable, le GPS ne l'est pas non plus. Il mesure des surfaces planes et non des pentues. Sur les coteaux, ce n'est pas parfait. Au final, l'arpentage nous a permis de connaître nos surfaces réellement plantées, même si nous nous en doutions. »
L'impact sur ses traitements :
« Auparavant, nous nous servions de la surface cadastrale pour calculer notre volume de bouillie. Après avoir réalisé l'arpentage, nous nous sommes aperçus qu'il y avait des endroits où nous mettions trop de produit. Nous avons donc ajusté nos calculs à la surface réelle, ce qui nous a permis de diminuer les doses. Je pense que, lors de la campagne dernière, nous avons dû réaliser des économies de produits de l'ordre de 10 %. La prochaine étape sera d'ajuster les doses en fonction des différents écartements des vignes. Mais pour réellement diminuer les quantités de phytos utilisées, il faudra que nous ayons une nouvelle génération de pulvérisateurs, ciblant mieux la végétation ou récupérant la bouillie. »