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« Avant, nous avions le repas d'agrément pour réunir producteurs, courtiers et négociants. C'était l'occasion de se parler entre professionnels. De faire le point sur la qualité du millésime, les disponibilités… Bref, l'information circulait. Depuis la réforme des AOC, nous n'avions plus de rendez-vous collectif. Les Confidences de chais, que nous venons d'inaugurer, récréent une journée dans l'année pour faire le point sur l'état du marché. »
Didier Gontier, directeur du syndicat, est satisfait de la première édition. Organisée le 16 mars dernier, la dégustation réservée aux professionnels de la place de Bordeaux a rassemblé quatre-vingts échantillons provenant d'une soixantaine d'exploitations productrices de l'AOC. Il pouvait s'agir de lots de vins proposés à la vente en vrac, en rendu mise, voire en bouteilles. « Nous avons centralisé cette offre à la citadelle de Bourg et nous avons invité tous les acheteurs locaux », poursuit l'organisateur.
Entre 10 heures et 15 heures, une trentaine de courtiers et négociants se sont déplacés. Histoire de ne pas mettre la pression aux acheteurs, les producteurs n'étaient pas présents à cette dégustation. En revanche, les acheteurs ont reçu un livret récapitulatif présentant pour chaque lot les coordonnées du producteur, les caractéristiques de sa propriété, les volumes disponibles et une fiche de présentation du produit. A noter que le prix n'était pas abordé. L'objectif étant « dans un premier temps de montrer la qualité du millésime et d'informer sur les disponibilités », précise-t-on.
« J'ai trouvé l'initiative intéressante car très professionnelle. On sent la volonté de simplifier le travail du courtier. Dans un seul lieu, un même jour, on peut goûter toute une gamme d'échantillons disponibles à la vente. Cela nous fait gagner du temps », raconte le courtier Etienne Coumeau qui a découvert de nouveaux contacts lors de cette journée. « Environ un quart des échantillons a retenu mon attention. Je compte appeler les producteurs. »
Côté coût, l'opération se révèle aussi intéressante. « L'organisation du buffet, le mailing et la réalisation des livrets de dégustation passent en frais de fonctionnement du syndicat », précise Jean Eynard, le président qui espère bien renouveler l'opération l'an prochain.
