Les deux syndicats de viticulteurs, SVBC et SGV, ont demandé d'une même voix la mise en place d'une réserve de gestion. Le BNIC, Bureau national interprofessionnel du cognac, a validé leur demande en mai. « Le cognac a besoin de stocks, souligne Janine Bretagne, du BNIC. Nous allons en reconstituer grâce à cette réserve. »
Concrètement, pour la prochaine récolte, les viticulteurs devraient pouvoir tabler sur un rendement annuel de 9 hl/ha d'alcool pur (AP), auxquels devrait s'ajouter 0,5 hl/ha d'AP dédié à cette réserve de gestion. Ce volume sera bloqué à la vente et débloqué sur décision de l'interprofession.
La mesure doit encore recevoir l'aval de l'administration, car il reste à adapter la réglementation. Lourde tâche qui pourrait ne pas être achevée aux prochaines vendanges, même si les viticulteurs préfèrent rejeter cette éventualité.
Réserve climatique, bon démarrage
La réserve climatique mise en place l'an dernier dans la région de Cognac répondait bien à une demande. Selon une source syndicale, le volume de récolte 2009 conservé tournerait autour de 120 000 hl d'AP pour une récolte totale, estimée à 672 300 hl d'AP (réserve incluse). Les viticulteurs de Cognac ont mis entre un et 2 hl/ha d'AP en dépôt, au-delà du rendement autorisé. Ils ont droit de stocker 5 hl/ha au maximum. Ils peuvent libérer ces eaux-de-vie lorsqu'ils n'atteignent pas le rendement, après en avoir fait la demande à l'interprofession. C'est le pendant du volume complémentaire individuel (VCI) dans les appellations de vin.