ImprimerLa réserve de gestion vient de rejoindre l'affectation parcellaire et la réserve climatique dans la boîte à outils des viticulteurs charentais. Lancée par le syndicat des viticulteurs bouilleurs de cru, l'idée a cheminé très vite puisqu'en six mois elle a été validée par le ministère de l'Agriculture et adoptée à l'unanimité par l'assemblée plénière du BNIC (l'interprofession), le 18 octobre.
Reprendre le stockage en mains
La réserve de gestion va alimenter des comptes d'âge déficitaires. Elle permet aux viticulteurs de reprendre en main le stockage qu'ils avaient délaissé au négoce ces dernières années. Pour cette première année, la réserve porte sur 0,5 hl d'alcool pur par hectare (AP/ha), libérable en 2015. Tous les viticulteurs pourront donc déclarer 9 hl d'AP/ha, libres de suite à la vente, plus 0,5 hl d'AP/ha de réserve.
La réserve représente potentiellement 35 000 hl d'AP, pour une valeur actuelle de 25 millions d'euros et de 49 millions d'euros en 2015.
Le volume mis en réserve sera défini chaque année par l'interprofession, entre 0,5 à 1,5 hl AP/ha de vigne affectée au cognac. Ces stocks ne sont libérables qu'à une date prévue dès leur mise en place, cela afin d'obtenir des financements des banques et des contrats avec le négoce. En cas de développement du marché du cognac, l'échéance peut être revue afin de déstocker plus tôt. En revanche, il est impossible de reporter la libération de la réserve.
Des textes réglementaires doivent encore paraître pour confirmer définitivement tout le dispositif.
