En 2009, l'Institut supérieur de la vigne et du vin de Bordeaux (ISVV) a conditionné un bordeaux blanc et un bordeaux rouge dans des bouteilles en verre, en PET monocouche et en PET multicouches de 18,7 et 75 cl. Toutes ces bouteilles étaient bouchées par des capsules à vis. L'institut a également tiré les deux vins dans des bibs de trois litres.
Le vin blanc s'oxyde en bib et PET dès six mois
Un jury de vingt-cinq professionnels et un jury de novices ont dégusté les vins lors de chaque analyse. Dès le sixième mois, les deux jurys remarquent la couleur oxydée et le caractère de sauvignon altéré des vins blancs dans toutes les bouteilles PET. De tous les vins, les blancs en PET mono et multicouches de 18,7 cl sont les moins bien notés. Ils présentent un nez oxydé, lié à des arômes de fruits vieillis. A l'opposé, la bouteille en verre n'oxyde pas les blancs qui y conservent leurs arômes variétaux. Seule la couleur est légèrement plus oxydée sur la 18,7 cl que sur la 75 cl.
L'explication réside certainement dans les échanges gazeux permis par les différents matériaux. Le bib et le PET laissent passer des quantités importantes d'oxygène (O2), dès six mois. Parallèlement, les concentrations en CO2 (gaz carbonique) diminuent fortement dans ces emballages. Quant au vin en bouteille en verre, il affiche une teneur en CO2 stable, autour de 1 g/l durant toute la première année.
Constat supplémentaire : le bib et le PET de 18,7 cl ne maintiennent pas des niveaux de SO2 libre satisfaisants. En un an, ils sont passés de 30 mg/l à 8 mg/l en bib, 3 mg/l et 6 mg/l en PET mono et multicouches. En revanche, les vins rouges ont bien mieux résisté. Un an après le conditionnement, l'ISVV n'a toujours pas vu de différences significatives entre les packagings. Mais de nouvelles mesures sont prévues après dix-huit mois et deux ans de conservation suite à celles qui ont déjà eu lieu quinze jours, un mois, trois mois, six mois et un an après la mise.