Après un gel en 2008 qui a fait grimper les cours, les opérateurs scrutent les sorties des appellations de rosés de l'Anjou, dont la production a été historiquement haute en 2009.
Avec 330 000 hectolitres récoltés en Cabernet-d'Anjou, l'AOC a établi un record, tandis que le Rosé-d'Anjou semble atteindre un plafond à 150 000 hl.
A la fin du mois de mai, selon les données enregistrées par l'interprofession, le marché du Cabernet-d'Anjou paraît ferme. Les cours à 147 €/hl en moyenne sur la campagne n'ont pas souffert malgré l'afflux de volumes. « Depuis le début, 65 % des volumes ont été vendus entre 150 et 155 €/hl », précise Fanny Gillet, d'InterLoire. « Le Cabernet-d'Anjou est majoritairement orienté sur le marché français, notamment la GD, qui semble se tenir », confirme Olivier Lecomte, président des deux AOC. « En Cabernet-d'Anjou, le démarrage a été rapide, car nous manquions de disponibilités fin 2009 », souligne Jérôme Lemasson, directeur de Loire propriétés, à Brissac-Quincé (Maine-et-Loire). Une entité qui commercialise 110 000 hl de rosés de l'Anjou entre Les Caves de la Loire et sa filiale de négoce Besombes.
Du côté du Rosé-d'Anjou, la situation est plus contrastée. Les cours moyens se sont tenus jusqu'en avril, mais ils commencent à baisser. En mai, 44 % des volumes affichent un prix supérieur ou égal à 115 €/hl (prix d'orientation du syndicat à l'été 2009), alors que, depuis le début de campagne, les transactions supérieures ou égales à 115 euros représentaient 80 %. L'AOC est largement présente à l'export et les parts de marché perdues en 2008-2009, après la petite récolte, sont difficiles à reconquérir. La campagne pourrait se conclure par une hausse des stocks. Augmentation qui ne devrait pas provoquer de catastrophisme, car les niveaux étaient bas avant les vendanges de 2009.