Les pluies de la mi-juin ont fait monter la pression de la maladie d'un cran. « Elles ont provoqué d'importantes contaminations et engendré des sorties de taches sur les feuilles et des symptômes de rot-gris dans les témoins non traités », rapporte Romain Le Guillou, de la chambre d'agriculture du Rhône. « Dans les parcelles traitées, des symptômes sont également apparus. Mais dans l'ensemble, les viticulteurs ont bien géré les traitements. En plus, les taches sèchent avec le retour de la chaleur. Le vignoble reste donc globalement sain. »
Situation préoccupante dans le Var
A Sancerre, le risque a aussi augmenté. « Depuis ce weekend, nous observons quelques parcelles avec plusieurs taches par cep. Les viticulteurs doivent se montrer vigilants en fin de persistance d'action des produits et resserrer les cadences si des foyers sont présents », explique François Dal, de la Sicavac.
Dans le Var, la situation est plus préoccupante, car la maladie a fortement progressé suite aux épisodes pluvieux des 15 et 20 juin (voir « L'événement » pages 12 et 13). En Alsace, les techniciens ont aussi noté des sorties de mildiou à partir du 18 juin. « Mais elles restent faibles : inférieure à une tache par pied, hormis dans des situations particulières où il y a eu des trous dans la protection », note Frédéric Schwaerzler, de la chambre d'agriculture du Haut-Rhin.
Dans l'Aude et l'Hérault, la maladie n'est pas une préoccupation. « Les viticulteurs ont toujours eu des plages météo favorables pour traiter », indique Emmanuel Rouchaud, de la chambre d'agriculture de l'Aude. Même sérénité en Aquitaine.
Oïdium : la vigilance reste de mise
Dans certains vignobles, la pression d'oïdium est élevée. C'est le cas notamment à Sancerre. « Nous avons vu des symptômes sur feuilles avant fleur, ce qui est rare chez nous. Actuellement, dans les secteurs sensibles on peut trouver plusieurs taches par cep et quelques symptômes sur inflorescences », indiquait François Dal, le 30 juin. L'oïdium inquiétait aussi les Alsaciens.
« Nous avons vu des symptômes précoces sur feuilles début juin dans les parcelles sensibles de chardonnay, auxerrois ou sylvaner. Mais là, la pression a l'air de se calmer », rapportait Frédéric Schwaerzler. En Champagne, la pression était aussi élevée. En Dordogne, les conditions étaient également favorables à la maladie. Mais le vignoble restait globalement sain. La vigilance restait donc de mise jusqu'à la fermeture de la grappe.