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VIGNE

Les pros de l'épamprage

Philippe Roy - La vigne - n°222 - juillet 2010 - page 35

En Gironde, l'Asavpa, l'association de salariés agricoles, a relancé un concours d'épamprage, après cinq ans d'interruption.
LE VAINQUEUR Denis Mery à l'œuvre (en haut). En médaillon de gauche à droite cinq participants au concours : Denis Mery, Bernadette Duclos, Gil Manuel Santos, deuxième prix, Brigitte Mery, troisième prix et première femme et Manuel Doridant. © PH ROY ET ASAPVA GIRONDE

LE VAINQUEUR Denis Mery à l'œuvre (en haut). En médaillon de gauche à droite cinq participants au concours : Denis Mery, Bernadette Duclos, Gil Manuel Santos, deuxième prix, Brigitte Mery, troisième prix et première femme et Manuel Doridant. © PH ROY ET ASAPVA GIRONDE

LE VAINQUEUR Denis Mery à l'œuvre (en haut). En médaillon de gauche à droite cinq participants au concours : Denis Mery, Bernadette Duclos, Gil Manuel Santos, deuxième prix, Brigitte Mery, troisième prix et première femme et Manuel Doridant. © PH ROY ET ASAPVA GIRONDE

LE VAINQUEUR Denis Mery à l'œuvre (en haut). En médaillon de gauche à droite cinq participants au concours : Denis Mery, Bernadette Duclos, Gil Manuel Santos, deuxième prix, Brigitte Mery, troisième prix et première femme et Manuel Doridant. © PH ROY ET ASAPVA GIRONDE

A Bordeaux, on appelle épamprage le nettoyage du tronc et du cœur des souches. Le 15 juin, douze salariés d'exploitations de la région ont confronté leurs talents en la matière lors d'un concours organisé par l'Asavpa, une association de salariés agricole, et par la chambre d'agriculture de Gironde. L'épreuve a eu lieu le matin, au château Belrose-Moncaillou, à Sadirac, dans l'Entre-deux-Mers.

Après tirage au sort des rangs, chaque concurrent doit épamprer 20 ceps de vigne en 20 minutes. Le but est de nettoyer le tronc et le cœur du cep de tous les gourmands, tout en gardant les futurs bois pour la taille d'hiver. Les coupes doivent être franches et rases.

« Une source d'émulation entre collègues »

L'épreuve pratique terminée, les concurrents rentrent en salle pour un examen écrit. Pendant qu'ils planchent, le jury inspecte chaque pied de vigne pour juger du bien fondé de chaque coup de ciseau. Deux heures durant, il note l'ébourgeonnage sur 80 points et la propreté des pieds sur 40 points. Quant aux réponses aux questions écrites, elles sont notées sur 10.

Vers 16 heures, les résultats tombent : triomphe de l'équipe du château Lafite-Rothschild qui rafle les trois premières places du concours. Pour le vainqueur Denis Mery, « l'épamprage doit permettre de ventiler le pied de vigne », ce qu'il a très bien réussi. Brigitte, son épouse qui a gagné la coupe féminine et le troisième prix général, précise, « il est important d'écharder (d'éliminer, ndlr) les pousses inutiles d'un coup sec pour ne pas abîmer la vigne ».

Pour ce couple, salariés agricoles depuis une trentaine d'années, « ces rencontres permettent une émulation entre collègues et sont source d'échanges. Les anciens apportent leurs connaissances traditionnelles et apprennent des jeunes qui ont été formés aux nouvelles technologies de la viticulture ».

L'Asavpa veut pérenniser l'épreuve qui a connu cinq ans d'interruption et souhaite qu'elle atteigne le succès des concours de taille.

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