L'Interprofession champenoise (CIVC) a mesuré les temps de travaux et la consommation de fuel auprès de vingt-deux exploitations, équipées de trente-sept modèles d'enjambeurs différents, les uns mécaniques, les autres hydrostatiques.
Après 638 mesures, il ressort que le temps passé sur route représente environ 17 % du temps de travail total, mais plus de 40 % des consommations de fuel ! De même, la climatisation implique une surconsommation de l'ordre de 10 à 15 %. Par ailleurs, un enjambeur mécanique de 70 ch consomme en moyenne 7,9 l/ha, contre 15 l/ha pour un hydrostatique de 85 ch et 13,1 l/ha pour un enjambeur léger de type Mafroco. Comparativement, ce type de petit matériel consomme beaucoup. Sébastien Debuisson, du CIVC, insiste également sur l'importance de bien connaître les performances du moteur pour économiser du carburant : « Un Bobard 280 travaille à plus haut régime qu'un 809. Il brûlera moins que le 809, passé les 2 200 tr/min. »
Les interceps mécaniques consomment moins
Par ailleurs, un enjambeur puissant consomme plus à l'heure, mais moins à l'hectare, puisqu'il permet de mener plus de rangs par passage.
Au niveau des outils, le prétaillage absorbe 23 l/ha, contre 13 l/ha pour le rognage et 10 l/ha pour le désherbage. Cette grosse consommation est due au fait que les Champe-nois utilisent des prétailleuses un rang, alors que les autres matériels travaillent sur plusieurs rangs.
Le travail du sol avec interceps pompe en moyenne 33 l/ha. La consommation est moindre avec des interceps mécaniques, mais supérieure avec des hydrauliques. Sans surprise, la pulvérisation pneumatique est plus gourmande que celle à jet projeté (rampe pendillard) : 9,1 l/ha contre 4,4 l/ha.
Dernier point, un appareil pneumatique consomme plus sur un tracteur hydrostatique de 65 ch (9,1 l/ha), que sur un mécanique de 105 ch (5,9 l/ha).