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Autant le dire

“Le système d'aides actuel favorise les entreprises qui marchent”

V. L. (Gironde) - La vigne - n°223 - septembre 2010 - page 8

Dans le système actuel, seuls ceux qui ont déjà un peu d'argent sont aidés. Je trouve cela dommage. Un petit exploitant qui n'a pas de trésorerie ne sera pas suivi par son banquier pour investir.

Or, la plupart des aides ne sont octroyées qu'après avance du viticulteur. Ce petit exploitant n'a donc aucune chance de s'en sortir : il n'a pas d'argent, on ne lui en prête pas et on ne l'aide pas. Il ne peut pas investir et ira donc de moins en moins bien. C'est une spirale infernale.

A l'inverse, une exploitation qui tourne bien, comme la mienne, peut avoir accès à tout un tas d'aides, puisqu'elle a soit de la trésorerie, soit un banquier qui la suit.

Dernièrement, j'ai acheté un tracteur. Grâce à l'aide que j'ai reçue, j'ai pu en avoir un second pour trois fois rien.

Mais au final, c'est un peu tout le monde qui pâtit de ce système. J'ai des voisins qui, faute d'aides, laissent leurs vignes en friche.

Cela fait mal au cœur. Et en plus, comme je suis en bio, le fait d'avoir des foyers de maladie autour de mes parcelles est un inconvénient pour moi.

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