Pour Olivier Roustang, œnologue à Inter-Rhône, à part quelques impacts d'oïdium sur les cépages sensibles comme la marsanne, l'état sanitaire du vignoble en vallée du Rhône est très satisfaisant. Il en est de même en Languedoc-Roussillon, en Provence et dans le Bordelais.
Jusqu'à une grappe sur trois touchée par cep
« Il y a une pression latente des maladies cryptogamiques », remarque de son côté Christine Monamy, conseillère au centre interprofessionnel technique des vins de Bourgogne. La météo du mois d'août n'a pas été très clémente sur la Côte-d'Or et la Saône-et-Loire : des pluies fréquentes, un temps frais mais avec des pics de températures propices au développement des champignons. « La situation est tout de même maîtrisée, rassure Christine Monamy. Nous avons en ce moment de belles journées ensoleillées et du vent. Mais il faut rester prudent. »
En Alsace, en Touraine et en Champagne, on enregistre quelques foyers de pourriture grise. « Le botrytis est présent un peu partout dans les vignes, précise Laurent Panigai, du comité interprofessionnel des vins de Champagne. Sa fréquence d'apparition va de zéro à une grappe sur trois touchée par cep. L'intensité reste faible et cela n'est pas inquiétant. La situation est stable grâce au soleil et aux températures modérées de ces derniers jours. »
Julien Belle, directeur du centre œnologique de Cadillac-Podensac, dans le Bordelais, estime que même si le vignoble est sain, la pression de botrytis se fait sentir : « La météo de septembre sera capitale, rappelle-t-il. Il faudra être vigilant en cas de pluie. Mais cette année, les baies sont petites et les grappes assez lâches, ce qui permettra peut-être de limiter les dégâts de pourriture. »