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ACTUS - RÉGIONS

GIRONDE Très chères bouteilles

Bertrand Collard - La vigne - n°223 - septembre 2010 - page 15

Le coût d'un vin vendu en bouteille est 2,5 à trois fois plus élevé que le coût du même vin vendu en vrac.
« Cela coûte cher de vendre en bouteilles. On n'y pense pas assez », remarque Hélène Samie, enseignante à l'Enita Bordeaux.

« Cela coûte cher de vendre en bouteilles. On n'y pense pas assez », remarque Hélène Samie, enseignante à l'Enita Bordeaux.

« Il ne faut pas négliger les coûts de commercialisation dans la définition des prix de vente en bouteille », rappelle Hélène Samie, enseignante à l'Enita de Bordeaux. Cette économiste en veut pour preuve les résultats de l'exercice 2008 de onze domaines du Blayais, une région de Gironde. Ces exploitations cultivent entre 19 à 54 hectares et obtiennent des rendements entre 39 et 54 hl/ha. En moyenne, elles vendent près de 60 % de leur récolte en bouteilles et principalement hors négoce.

De 199 à 511 €/hl

Hélène Samie et ses étudiants de l'Enita ont calculé leurs coûts complets de production et de commercialisation, c'est-à-dire incluant leurs charges comptables et la rémunération du travail familial, du capital foncier et du capital financier.

Le vin élevé en cuve et vendu en vrac au négoce coûte 199 €/hl, en moyenne. Le même vin vendu en bouteille sur les circuits hors négoce (particuliers, restaurateurs, cavistes et grossistes), revient à 511 €/hl, soit 2,5 fois plus cher. Et lorsqu'il est élevé en barrique, il coûte trois plus cher à produire et à vendre en bouteille qu'en vrac.

Alors que les coûts de production des raisins, puis de vinification sont assez proches d'une exploitation à l'autre, les coûts de commercialisation varient de un à onze. « Nous observons de grandes différences dans l'investissement commercial des entreprises, poursuit l'économiste. Les deux principaux postes du coût de commercialisation sont les charges externes, c'est-à-dire la publicité, les honoraires versés à des commerciaux, les frais de voyage, de salon, etc. et les frais de personnel. »

A surveiller de près, si l'on veut que la vente en bouteille soit effectivement plus rémunératrice qu'en vrac.

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