FranceAgriMer et CER France viennent de publier les résultats de la récolte 2008 des exploitations viticoles de leur observatoire économique (1). Seuls les coopérateurs rémunérés à plus de 3 800 €/ha et les caves particulières ayant un chiffre d'affaires supérieur à 16 500 €/ha ont dégagé des revenus positifs. Parmi les premiers, beaucoup sont installés sur des appellations à haute valeur ajoutée. Et les seconds vendent surtout en bouteilles.
Les vendeurs en vrac dans l'incapacité d'investir
« La faible récolte 2008 est l'une des principales raisons de ces mauvais résultats, tempère Philippe Janvier, responsable des études à FranceAgriMer. Globalement, les coopérateurs dégageant un chiffre d'affaires de moins de 3 800 €/ha et les vignerons vendant en vrac pour moins de 5 000 €/ha s'en sortent le moins bien. »
Conséquence de cette situation déplorable : seuls 31 % des domaines étudiés prévoyaient d'investir en 2008 contre 41 % en 2007. « Comme les années précédentes, les caves particulières qui embouteillent une part significative de leur production continuent d'investir pour augmenter leurs ventes conditionnées, poursuit Philippe Janvier. Ces exploitations ont des capitaux propres trois fois supérieurs aux caves vendant surtout en vrac, ce qui rend la possibilité d'investir difficile pour ce second groupe. »
(1) L'observatoire est constitué de 500 exploitations viticoles réparties dans dix départements : Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Gironde, Gers, Tarn, Aude, Gard, Var, Drôme et Saône-et-Loire.