Le congrès de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV) s'est déroulé à Colmar (Haut-Rhin) du 24 au 27 août. Le cabinet Gressard y a présenté les résultats de son audit de cette filière. Il suggère que la fédération évolue vers une interprofession, car elle comprend des producteurs de bois, des producteurs de plants et des négociants. Cette interprofession pourrait gérer les volumes mis en marché. Le cabinet Gressard a aussi insisté sur la nécessité, pour les pépiniéristes, d'élaborer un contrat de vente type, afin d'harmoniser les délais de paiements et les faire respecter.
Lors du congrès, les pépiniéristes ont rappelé leur opposition à une généralisation du traitement des plants à l'eau chaude, mesure destinée à les assainir de la flavescence dorée. Ce traitement consiste à tremper des plants dans une eau à 50 °C pendant 45 minutes. Selon les pépiniéristes, il comporte un risque pour la reprise des plants et retarde le débourrement. A leur demande, l'IFV relance un programme d'expérimentation sur deux campagnes. L'objectif est de proposer un guide des bonnes pratiques de traitement à l'eau chaude.
Nouvelle solution contre le court-noué
Ce congrès fut aussi l'occasion pour Christophe Schneider, de l'Inra de Colmar, de présenter le porte-greffe Némadex Alain Bouquet. Issu d'un croisement entre Muscadinia rotundifolia et 140 Ruggieri, ce dernier retarde la contamination de la vigne par le court-noué. Il devrait être inscrit au catalogue officiel début 2011. Mais déjà la demande risque de dépasser l'offre.