Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : Risque de tension sur les Côtes-de-Provence

Michèle Trévoux - La vigne - n°223 - septembre 2010 - page 64

Le volume de la prochaine récolte sera déterminant sur l'évolution des cours, car les stocks sont au plus bas et la demande du marché toujours pressante…

Les Côtes-de-Provence rosés ont encore profité d'une campagne de rêve (voir en pages 58-59). Les craintes d'une récolte amoindrie par les inondations de juin dans le Var sont désormais levées. « Localement, ces intempéries ont eu un impact terrible pour les producteurs touchés, mais n'auront qu'une incidence limitée sur le volume global de la récolte 2010 », assure Philippe Brel, directeur du Cercle des vignerons de Provence et président de la Commission économie de l'interprofession (CIVP).

Selon les premières estimations, la récolte 2010 s'annonce similaire en volume à celle de 2009. Mais les prévisions s'avèrent difficiles. « Je suis courtier depuis dix-sept ans, confie Luc Giusti. C'est la première année où j'ai du mal à me prononcer sur le volume de récolte. Nous avons eu une belle sortie, mais avec les intempéries du printemps, les traitements n'ont pu être réalisés dans les temps. Quel sera l'impact des attaques de mildiou et d'oïdium ? C'est dur à dire… Surtout dans l'est du Var. »

Cette incertitude est d'autant plus fâcheuse que les stocks sont au plus bas. « Dans les coopératives du Var, ils sont en baisse de 15 % par rapport à l'an dernier », affirme Hélène Basset, directrice de la fédération des coopératives du Var. Or, la demande est toujours là. « Nous avons une nette augmentation des réservations sur souche, mais l'offre est limitée. Aujourd'hui, ces réservations se font sur une base de prix de 140 €/hl », signale Luc Giusti. La campagne pourrait démarrer avec une certaine tension sur les cours. « Les producteurs sont conscients qu'une flambée est risquée. Il ne faudrait pas dépasser la moyenne de 150 €/hl », souligne Hélène Basset. « En revanche, nos têtes de cuvée, qui ne représentent que 1 à 2 % des volumes, pourraient supporter une hausse. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :