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Autant le dire

“L'âme du vigneron et le calcul du commerçant”

Hugh Ryman, producteur à Colombier (Dordogne) - La vigne - n°224 - octobre 2010 - page 8

En tant que producteur de vins à Bergerac, je suis très impacté par la crise des prix qui sévit à Bordeaux depuis plusieurs années. Je produis un vin haut de gamme, élevé en fût de chêne, qui mériterait d'être vendu 15 euros la bouteille.

Le problème, c'est qu'à ce prix, j'entre en concurrence avec des saint-émilion. Aussi, j'envisage d'assembler mes meilleurs lots avec d'autres vins que je produis moins chers, pour vendre à un prix plus compétitif. En tant que viticulteur, je trouve cela dommage ! En tant que commerçant, je me dis que c'est la bonne stratégie, vu que la plupart des consommateurs préfèrent acheter un médoc à trois euros, plutôt qu'un vin moins connu, meilleur, mais plus cher.

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