L'affaire dénoncée par « Le Journal du Dimanche » le 20 septembre fait grand bruit. En juillet 2007, vers 6 heures du matin, Sylvie Sorneau relève des vignes du château Monestier La Tour dans le Bergeracois. Elle ne porte pas de gants. Le soir elle est prise de nausées, de troubles de la mémoire et d'asthénie (perte de forces). Elle est hospitalisée d'urgence. Depuis, elle est en arrêt maladie. Selon le responsable du domaine, la veille, les vignes avaient été traitées au Clameur, un insecticide. D'après les médecins, la saisonnière a été intoxiquée par ce produit. D'ailleurs, la MSA a reconnu l'accident professionnel. Cette année en août, elle lui a proposé une indemnité de 322,35 € par trimestre. Une somme insuffisante pour son avocat Me Stéphane Cottineau. Ce dernier a saisi le tribunal des affaires sociales pour que le montant soit revalorisé. Pour cela, il demande que le château soit condamné pour faute inexcusable, au motif qu'il n'aurait pas respecté le délai de rentrée dans les parcelles. Le château s'en défend dans un communiqué où il rappelle que le délai de rentrée de Clameur est de 6 heures, et que Sylvie Sorneau a commencé à travailler dans les vignes dix-sept heures après le traitement.
L'Inspection du travail a déposé plainte et a saisi le procureur d'une enquête. Et l'affaire a été transmise au délégué du procureur qui propose une médiation pénale. Donc pas de procès. Une situation que dénonce l'avocat de Sylvie Sorneau.