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VENDRE - L'observatoire des marchés du raisin

Blancs : Bonne activité et prix stable en Champagne

Aude Lutun - La vigne - n°224 - octobre 2010 - page 62

Dès juillet, production et négoce se sont accordés sur un rendement à 10 500 kg/ha, contre 9 700 kg/ha en 2009. Restait à négocier le prix des raisins. Du fait de la reprise des exportations, il devrait être stable.

Après la tempête syndicale de l'automne 2009, le climat champenois semble apaisé. Dès le 19 juillet 2010, le rendement a été fixé par le négoce et la production à 10 500 kg/ha, soit 8 % de hausse par rapport à 2009 (9 700 kg/ha). Ces 10 500 kg/ha correspondent aux 300 millions de bouteilles vendues jusqu'à fin mai 2010, sur une année mobile.

Une fois rassurés par la hausse du volume qu'ils étaient autorisés à récolter, les vignerons se sont interrogés sur le prix du raisin, dans une région où 70 à 75 % de la production est achetée par le négoce. Sur ce plan-là, les choses sont bien cadrées. En effet, tous les contrats signés avec le négoce comportent une clause d'indexation des prix, qui se réfère principalement au prix moyen de la bouteille. « Celui-ci s'élevait à 13,97 euros début 2008, puis il a baissé à 12,37 euros fin 2009, commente Eric Cossiez, le nouveau président des courtiers de Champagne. Le prix du kilo de raisin aurait dû baisser cette année. Mais comme l'an dernier, les vignerons ont accepté une baisse de 4 % supérieure à ce que prévoyait la clause d'indexation, il est fort probable que le négoce conserve les prix de l'an passé. La reprise des exportations plaide pour cette hypothèse. » Les viticulteurs devraient donc toucher 5,15 €/kg. Sur le marché libre, c'est-à-dire sans contrat pluriannuel, les affaires se sont faites dans le calme et tous les raisins ont trouvé preneur. Comme l'an dernier, ce sont surtout les petites maisons familiales qui ont acheté hors contrats, car leur niveau de stock n'est plus assuré avec un rendement à 10 500 kg/ha dans leurs propres vignes. Mais ces échanges pèsent peu. « 90 % du marché du raisin s'inscrivent dans des contrats pluriannuels qui ont été signés en 2008. Ils se termineront après les vendanges 2013 », souligne un important opérateur.

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