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ACTUS - Ça se chuchote

TONNELLERIE Trop d'Allier

La vigne - n°225 - novembre 2010 - page 26

Le 26 octobre dernier, le tribunal correctionnel d'Angoulême (Charente) reconnaissait deux tonnelleries charentaises coupables de tromperie sur l'origine des bois. L'affaire est sortie après une minutieuse enquête menée par la répression des fraudes. Mais les peines prononcées sont minimes : 3 000 euros pour Doreau (qui produit 12 000 fûts par an) et dispense de peine pour Taransaud (50 000 fûts par an), félicité même pour « ses efforts de traçabilité ». Ce dernier avait qualifié d'Allier des bois venant de l'est de la France. Il s'en est sorti en expliquant qu'Allier est synonyme de grain fin et que tous les bois qu'il vendait sous ce nom avaient cette qualité. Seul un négociant en bois de Cognac, JG Partner, a été condamné à 10 000 euros d'amende. La DGCCRF n'a pas souhaité commenter le jugement. Pour les Tonneliers de France, il s'agit « d'une montagne qui accouche d'une souris. S'il y avait eu fraude massive, pourquoi s'arrêter là ? » En fait, cette profession est préoccupée par une tout autre affaire. Elle est très en colère contre Pascal Chatonnet. Le gérant du laboratoire Excell France soutient que les tonneliers négligent la pollution des barriques neuves par le TCA (2,4,6-trichloroanisole) (voir « La Vigne » n° 223, p. 16). « S'il continue, nous l'attaquerons pour diffamation, déclare Philippe Rapacz, le président de la fédération des Tonneliers de France. Nous sommes prêts. »

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