Le 7 octobre dernier, Dow Agrosciences a présenté son nouvel herbicide à base de pénoxsulame : Boa. Et comme la firme représente 20 % de part de marché sur ce segment, elle en a profité pour faire le point sur les stratégies de désherbage.
Premier constat : les surfaces désherbées chimiquement continuent de baisser. En 2010, elles étaient de l'ordre de 680 000 ha déployés contre 871 000 ha en 2004 et 1 085 000 ha en 1998. « Cela reflète le passage du désherbage total au désherbage sous le rang », constate Alain Pescay, chef de marché herbicide chez Dow Agrosciences.
Rares sont ceux qui ont renoncé aux désherbants
Pour mieux appréhender l'évolution des pratiques des viticulteurs, la firme a commandé une enquête à ADquation. En avril 2010, cet institut de sondage a interrogé 480 viticulteurs répartis dans dix bassins de production. Il en ressort que le désherbage chimique est toujours incontournable. 90 % des viticulteurs interrogés y ont recours sur au moins une partie de leur exploitation dont 39 % l'appliquent en plein et 66 % sous le rang. A côté de ça, ils développent des méthodes alternatives comme le travail du sol et l'enherbement.
Les combinaisons des différentes pratiques sont nombreuses. La principale qui ressort de l'enquête est le travail du sol entre les rangs associé au désherbage chimique. Un quart des vignerons ont recours à cette stratégie. Ils sont même 60 % dans le Languedoc et 33 % en Bourgogne.
La deuxième stratégie préférée des viticulteurs est une combinaison d'enherbement, de travail du sol entre les rangs et de désherbage chimique. 20 % la pratique. Elle est notamment prisée dans le Val de Loire (34 %) et dans le Bordelais (27 %). La troisième stratégie est une combinaison de désherbage chimique, de travail du sol entre les rangs, d'enherbement et de désherbage mécanique sous le rang. 14 % des viticulteurs l'ont adoptée.
« La solution idéale d'entretien des sols n'existe pas. Il faut continuer de raisonner les pratiques à la parcelle », a insisté Alain Pescay.