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© PH. ROY
Le produit : Boa est un herbicide de prélevée composé de 20 g/l de penoxsulame, une nouvelle matière active de la famille des triazolopyrimidines. Il a obtenu une autorisation sur vigne en mars 2010.
Le mode d'action : c'est un antigerminatif, doté d'une action par contact sur « les jeunes plantules », indique la firme.
Le spectre : particulièrement efficace sur les dicotylédones : amarante, chénopodes, laiteron, morelle, pourpier, renouée des oiseaux, stellaire et véronique. Mais du fait de son faible dosage, sa persistance d'action n'est que de deux à trois mois.
L'emploi : la dose homologuée est de 0,35 l/ha. Dow Agrosciences conseille d'utiliser Boa en association avec Emir/Sheik ou Surflan, afin d'élargir le spectre d'efficacité et d'augmenter la persistance d'action. Le produit s'utilise jusqu'au début de la floraison, mais la firme recommande un positionnement du débourrement jusqu'au stade boutons floraux séparés seulement. La zone non traitée est de 5 mètres.
Intérêt : apportant seulement 7 g/ha de matière active et se dégradant rapidement, Boa respecte l'environnement. Il renforce les spectres de Surflan et d'Emir. Autre intérêt : il permet d'utiliser Surflan sur sol sec.
Prix : 90 à 100 €/l HT pour le Boa seul.
Tél (n°vert) : 0 800 470 810. Site : dowagro.fr
Le Point de vue de
François Bordier, technico-commercial chez les Ets Subin (Charente)
« On peut à nouveau faire des rattrapages »
François Bordier, technico-commercial chez les Ets Subin (Charente)
« Nous avons positionné Boa en produit de rattrapage au printemps, au stade boutons floraux séparés, en plein, à la dose de 0,35 l/ha. Nous l'avons employé avec un herbicide foliaire pour venir à bout des dicotylédones qui nous posent soucis : amarantes chénopodes, érigéron et séneçon. Cela revient à faire ce que l'on pratiquait avec le diuron. Avec ce programme, les viticulteurs ont conservé leurs parcelles propres en été. Ils n'ont pas eu d'autre intervention à faire. A 30 €/ha en plein, Boa constitue un produit de rattrapage d'un bon rapport qualité prix. Le point négatif reste sa date limite d'application, au stade boutons floraux séparés. Dans certaines situations, nous aimerions pouvoir l'employer plus tard pour être sûrs de garder les vignes propres jusqu'à la récolte. Et pour ce qui concerne les traitements précoces, je préfère conseiller des produits plus persistants. »
Le Point de vue de
David Guillamon, technico-commercial chez les Ets Péris (Hérault)
« Efficacité, souplesse et bon profil environnemental »
David Guillamon, technico-commercial chez les Ets Péris (Hérault)
« Nous avions peu d'herbicides utilisables en post débourrement. Boa s'est révélé un très bon antidicotylédone, parfait en association avec Sheik ou Surflan et doté d'un bon profil environnemental. Au sein des établissements Péris, nous l'avons utilisé en association chez trois viticulteurs, à la dose de 0,35 l/ha en plein. Les résultats ont été partout très bons avec des différences significatives par rapport aux autres programmes des vignerons. Par ailleurs, cinq autres viticulteurs l'ont utilisé en solo.
Chez eux aussi, les résultats ont été concluants sachant que Boa appliqué seul peut parfois manquer de persistance. Pour moi, l'association est la meilleure voie. Pour un faible coût par hectare (environ 42 €/ha), elle permet d'être tranquille jusqu'à la récolte. Efficacité, souplesse, bon profil : c'est l'avenir de notre métier. Je vais en vendre cette année. »
Le Point de vue de
Christophe Cauquil, vigneron à Laurens (Hérault)
« Un coût par hectare relativement bas »
Christophe Cauquil, vigneron à Laurens (Hérault)
« J'ai utilisé l'herbicide Boa sur un hectare de grenache blanc en mars, soit quinze jours avant le débourrement, à la dose de 0,15 l/ha sous le rang et en association avec du glyphosate. J'ai appliqué l'herbicide sur un terrain schisteux, en coteaux, avec peu de pression de mauvaises herbes.
Les résultats sont bons. Je n'ai trouvé aucune différence significative avec le reste de mes parcelles ayant reçu du Prowl à la dose de 2 l/ha. En revanche, le gros intérêt est son coût par hectare relativement bas. Sur mes parcelles plus difficiles, j'applique un aminotriazole en mars pour lutter contre le trèfle notamment, puis du glyphosate en juin sur mes problématiques liserons. Pour l'heure, je ne compte pas utiliser Boa sur ces zones. En effet, je manque encore de recul sur le produit. Alors je vais à nouveau le tester cette année. Si les résultats s'avèrent de nouveau concluants, Boa représentera une solution peu onéreuse de désherbage. »
