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ACTUS - RÉGIONS

MUSCADET Place aux pétillants

Patrick Touchais - La vigne - n°227 - janvier 2011 - page 16

Dans ce vignoble de vins tranquilles, certains misent sur la méthode ancestrale, d'autres sur la méthode traditionnelle pour sortir de la crise.

Confronté à une crise sans précédent, le vignoble nantais cherche des pistes pour s'en sortir. Le syndicat des Vignerons indépendants et la société Œnofrance ont ainsi conclu un partenariat pour développer des mousseux selon la méthode ancestrale, qui consiste à embouteiller les vins avant la fin de la fermentation, afin que cette dernière s'achève en bouteille. Cette méthode permet de présenter des vins pétillants titrant entre 7,5 et 9,5°.

Les viticulteurs osent des étiquettes décalées

Une vingtaine de vignerons se sont engagés dans la démarche. Pour leur premier essai, ils ont produit près de 90 000 cols, issus de divers cépages traditionnels du muscadet (melon de bourgogne, gamay, grolleau, pinot…). « Avec leur faible teneur en alcool et leurs arômes, ils ont tout pour séduire de nouveaux consommateurs », soulignent les Vignerons indépendants. D'autant que les viticulteurs n'hésitent pas à oser des étiquettes décalées sur ces bouteilles, commercialisées en vente directe, en complément de leur gamme traditionnelle de muscadet, gros-plant ou vins de cépages tranquilles.

De son côté, Guillaume Gerfault, directeur de la Générale d'œnologie, un laboratoire installé au Pallet, mise sur la méthode traditionnelle. Il incite les vignerons à produire eux-mêmes leurs effervescents. Il organise des réunions techniques à ce sujet dans le vignoble.

« Les vignerons qui maîtrisent tout depuis la vinification jusqu'au dégorgement, font les effervescents à leur goût. Ils les vendent mieux. Et ils font des économies. Il faut trouver une solution à la crise qui nous concerne tous. »

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