PAROLES DE MINISTRE. Parmi les invités de marque, Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, est venu visiter le Pavillon du vin, le mardi 22 février en fin d'après-midi. « C'est un honneur et un vrai bonheur personnel d'inaugurer cet espace, a-t-il déclaré avant de poursuivre avec un discours plein d'emphase, « Le vin c'est la France ! » ou encore avec cette phrase, très appréciée de Marie-Christine Tarby, présidente de Vin & société : « Le vin, c'est bon pour le plaisir, donc pour la santé… J'invite ceux qui n'en sont pas convaincus à boire un verre de vin pour s'en rendre compte. » Du petit-lait pour l'assistance… © A. AUTEXIER
BOUQUET DE POLITIQUES. Autre jour, autre invité de marque : François Fillon a été de passage sur le Pavillon du vin, le jeudi 24 février en fin de matinée. Le chef du gouvernement s'est montré moins prolixe que son ministre de l'Agriculture. Il a toutefois rappelé la détermination de son gouvernement à défendre les droits de plantation, dont la disparition est programmée pour 2015. Avant de repartir, il s'est prêté au jeu des cloches à arômes, lesquelles présentaient les six grandes familles de bouquets que l'on retrouve dans les vins dont le vanillé boisé, les épices, les fruits confits. © C. RICHALET/VINS & SOCIÉTÉ
LÈCHE-VITRINE. Cette année, la région Languedoc-Roussillon a testé un nouveau concept : une boutique, en libre-service, montrant la diversité des produits régionaux, y compris le vin. « Pour les exposants au salon, c'est un deuxième espace de vente », explique Danielle Seguy, responsable du magasin. L'opération devrait être reconduite… © A. AUTEXIER
COMME À LA MAISON… Le Pavillon vin comportait un coin « cuisine » où Emilie Mazère et Jeanne Galinié ont animé des ateliers. Le mardi 22 février, l'une a cuisiné en direct une fricassée médiévale, l'autre a commenté et fait goûter les vins servis en accompagnement. Le public a apprécié les conseils et savouré l'accord final… © A. AUTEXIER
APPEL AUX JEUNES. La viticulture champenoise manque de bras. Ces jeunes apprentis sont venus sur le salon pour dire leur plaisir de travailler dans la viticulture. Histoire d'encourager les vocations. © B. COLLARD
FIDÈLE AU POSTE. Depuis plus de dix ans, la cave de Pfaffenheim (Haut-Rhin) a un stand. C'est Bernard Nast, coopérateur vigneron et sommelier qui s'y colle « avec plaisir ». « C'est important d'avoir toujours la même tête derrière le stand, précise-t-il. Comme le salon est très grand, les gens sont parfois perdus. Quand ils voient une tête de connaissance, ils s'arrêtent ! » © A. AUTEXIER
BAR À VINS. Le Languedoc-Roussillon avait testé le concept l'an passé. Convaincue, la région a renouvelé l'opération cette année. L'interprofession des vins corses lui a emboîté le pas. « C'est une clé d'entrée alternative, indique une animatrice. On attire ainsi les visiteurs qui n'osent pas aller sur les stands de producteurs, car ils s'estiment trop peu connaisseurs. » © A. AUTEXIER
C'était l'une des nouveautés de l'édition 2011 du Salon international de l'agriculture, organisé porte de Versailles à Paris du 19 au 27 février : la création, en exclusivité, d'un Pavillon du vin destiné à accueillir le public et les professionnels « comme à la maison ».
Conçu par Vin & société et cofinancé par FranceAgriMer, le stand de 450 m2 situé dans le hall 3 des institutions a coûté 300 000 euros HT. Une dépense à la hauteur du symbole, car c'est la première fois que les responsables politiques ont pu visiter un lieu représentant la filière viticole dans son ensemble ! Est-ce l'endroit unique ou bien les perspectives électorales prochaines, toujours est-il que les politiques n'ont pas manqué le rendez-vous. « Nous avons eu Mélanchon, Le Maire, Aubry, Villepin, Fillon, Copé, Jacob, Laurent… », se félicitait un responsable viticole avant de conclure, satisfait : « La filière a pris du poids ! »
Le rendez-vous des paysans et des épicuriens
Du côté du hall 7, dédié aux régions, le vin n'était pas en reste. Chaque jour, à l'heure de l'apéritif, on pouvait voir la passerelle reliant le hall 1 au hall 7 se noircir de monde… L'affluence gagnait alors les stands de viticulteurs…
De l'avis de plusieurs exposants, le Sia n'est pas un rendez-vous comme les autres. « Ce n'est pas là où je gagne le plus d'argent, mais j'aime ce salon car on s'y retrouve entre paysans », sourit un Bordelais, exposant depuis vingt ans !
Un nouveau venu, âgé de moins de trente ans, ajoute : « Ce sont des épicuriens qui viennent ici. On sent l'envie de se faire plaisir. Les échanges sont plus intéressants. C'est vrai que c'est agréable d'exposer au Sia. »