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DOSSIER - Travail sur le rang : gagnez du temps

« Avec le montage entre-roues, en cinq minutes c'est attelé »

La vigne - n°229 - mars 2011 - page 32

Dans ses vignes larges, Bernard Large monte ses interceps entre les roues du tracteur. Cela lui permet de limiter au maximum les opérations d'attelage et de dételage. Par ailleurs, il combine certains de ses passages avec de la tonte ou de l'écimage.
Bernard Large, viticulteur au château Canet (Gironde) « J'ai fait appel à un forgeron pour avoir les porte-outils que je voulais. » © P. ROY/SOURCE IFV

Bernard Large, viticulteur au château Canet (Gironde) « J'ai fait appel à un forgeron pour avoir les porte-outils que je voulais. » © P. ROY/SOURCE IFV

Bernard Large est viticulteur bio depuis son installation en 1970. Son exploitation, située à Guillac (Gironde) s'étend sur 25 ha, dont environ 20 ha plantés à 3 m, le reste étant à 2 m. La plupart des parcelles sont vallonnées. Sur chacunes, cet exploitant fait les quatre façons sous le rang. Sur ses interrangs, il alterne enherbement et travail du sol.

Il travaille ses vignes à 3 m avec un tracteur Landini F muni de deux porte-outils entre les roues. « J'ai fait appel à un forgeron compétent pour les avoir comme je voulais », note-t-il. Il y monte alternativement une décavaillonneuse avec tâteur mécanique ou un disque.

« C'est confortable d'avoir les outils sous les yeux »

Du fait de sa position ventrale, le porte-outils peut rester attelé à demeure sans gêner l'installation des autres matériels. L'avantage de cette configuration est que « l'attelage d'un outil intercep ne me prend même pas cinq minutes, explique Bernard Large. Il y a juste une bride à mettre et c'est fait ». Par ailleurs, l'exploitant constate que « c'est plus agréable et confortable d'avoir les outils sous les yeux ».

En revanche, dans ses vignes à 2 m, l'attelage entre-roues est impossible ; il n'y a pas assez d'espace. Il travaille donc ces parcelles-là avec un Fendt et des outils en position arrière : disques ou décavaillonneuses avec tâteurs hydrauliques. Bernard Large le regrette, car il doit monter et démonter ses interceps, « c'est moins pratique ». De plus, il trouve que la conduite est moins agréable : « On est tout le temps obligé de tourner la tête pour surveiller le travail des outils, souligne-t-il. A la fin de la journée, on est beaucoup plus fatigué. »

Le viticulteur préfère le déclenchement mécanique du retrait, car « lorsqu'il y a des herbes hautes, le soc ne s'efface qu'au contact des ceps. Avec un tâteur hydraulique, dès que les herbes sont un peu hautes, le retrait ne s'effectue pas toujours au bon moment », note-t-il.

« Je butte à 5 km/h »

Dans tous les cas, le premier passage se déroule au printemps. « Je déchausse avec une décavaillonneuse, à 3,5 km/h, indique Bernard Large. Lors de cette opération, je ne combine pas les travaux. Ensuite, fin juin, je butte avec une charrue à disques. J'avance alors à 5 km/h et je passe la tondeuse dans l'interrang enherbé en même temps. C'est un gain de temps. Dans les rangs travaillés, je relève juste la tondeuse. Fin juillet-début août, je déchausse, à 3,5 km/h. Enfin, en octobre, je remets la terre sur le cavaillon avec les disques et je passe simultanément la tondeuse dans tous les rangs. »

Parfois, Bernard Large travaille sous le rang et écime. Mais il n'aime pas combiner à tout va, car « chaque tâche demande une attention particulière… ».

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