Le château Rafinel, à La Tour-d'Aigues (Vaucluse) a passé ses trente hectares en bio. Sébastien Barnéoud, le chef de culture, travaille donc intégralement les sols. Pour éviter de perdre du temps lors de l'attelage des outils, il dédie un tracteur de 70 ch à l'entretien du sol. Ses interrangs étant tous de 2,50 m, il n'a pas de réglages à réaliser entre deux parcelles. En début de saison, il installe des socs décavaillonneurs entre les roues du tracteur. Il effectue un passage avec ces outils à 2 ou 2,5 km/h. Simultanément, il utilise une charrue vigneronne ou des disques à l'arrière pour travailler l'interrang.
Puis il passe avec les Tournesols de Pellenc attelés à l'arrière. Il s'agit d'interceps constitués de deux couteaux surmontés d'une cloche. Ainsi équipé, il roule à 3 ou 4 km/h et réalise un à deux passages suivant les années.
« Un vrai confort de travail »
Il apprécie cet outil qui « nettoie parfaitement autour des ceps. Tout est automatique. Il suffit de régler la dureté du ressort de rappel, et ensuite, on ne s'occupe plus de rien. Le recentrage automatique fonctionne très bien. Il est indépendant des deux côtés : dès que l'une des têtes s'éloigne de la ligne des ceps, elle est ramenée. Cela procure un réel confort de travail et permet d'avancer un peu plus vite qu'avec les outils de la concurrence ».
Sébastien Barnéoud n'a jamais eu de panne avec ce matériel. Il faut juste que la terre ne soit pas trop collante. Il combine le passage du Tournesol avec des disques ou une charrue vigneronne, pour l'entretien de l'interrang.
En été, il abandonne le Tournesol au profit d'un Actisol monté à l'arrière du tracteur et sur lequel sont disposées deux lames Clemens. Avec cet équipement, il réalise un ou deux passages entre 3 et 5 km/h.