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DOSSIER - Travail sur le rang : gagnez du temps

« Nous travaillons jusqu'à trois rangs simultanément »

La vigne - n°229 - mars 2011 - page 36

Au château Léoville Barton, les salariés désherbent deux ou trois rangs par passage, grâce à des enjambeurs adaptés à cette opération.
Thomas Frugier, chef de culture au château Léoville Barton (Gironde) « Nous buttons entre 7 et 8 km/h. » © P. ROY

Thomas Frugier, chef de culture au château Léoville Barton (Gironde) « Nous buttons entre 7 et 8 km/h. » © P. ROY

Le château Léoville Barton, à Saint-Julien (Gironde) est un grand cru classé. A ce titre, et parce que le sol est facile à travailler, l'exploitation est entièrement désherbée mécaniquement. Les 70 hectares sont plantés à 1 m. Le travail du sol est donc réalisé avec quatre enjambeurs Bobard, des 1035 et des 809.

Après les vendanges, un premier enjambeur passe avec des griffes interrangs, suivi d'un second qui butte le rang. « Nous roulons entre 7 et 8 km/h lors de ces opérations, et travaillons trois rangs par passage », témoigne Thomas Frugier, le chef de culture. Soit un bon débit de chantier ! Cette combinaison de griffage de l'interrang et de buttage du rang est renouvelée en juin, à la même vitesse.

En avril, et avant les vendanges, un même tracteur déchausse deux lignes de ceps et travaille deux interrangs, par passage. A ce moment-là, le tracteur avance entre 3 et 4 km/h.

Des repères visuels facilitent les réglages

Les quatre enjambeurs sont polyvalents, afin de réaliser un chantier en quinze jours : ils sont employés en travail du sol et en traitement.

Mais les travaux n'étant pas combinés, les opérations d'attelage-dételage prennent beaucoup de temps : « Les cuves du pulvérisateur s'installent entre-roues. Ainsi, lorsque l'on veut traiter, il faut ôter les porte-outils. Il faut compter environ une journée pour passer du travail du sol à la pulvérisation et vice versa, regrette Thomas Frugier. Nous avons réfléchi au fait d'avoir un porteur polyvalent sur lequel nous pourrions avoir le pulvérisateur et les porte-outils attelés à demeure, mais ce sont des machines trop lourdes, qui tassent les sols. »

Pour optimiser les opérations d'attelage, « nous avons dessiné des repères sur les interceps, afin qu'ils soient de suite bien réglés, poursuit le chef de culture. La distance du soc au cep est tout de suite la bonne ». Par ailleurs, les chauffeurs ayant beaucoup d'expérience, le réglage de la sensibilité des tâteurs ne pose pas de problème.

Autre gain de temps, l'utilisation de griffes en carbure. « Avant, nous changions les griffes tous les jours, voire deux fois par jours, souligne Thomas Frugier. Cela occasionnait une grosse perte de temps. A présent, nous sommes équipés de griffes en carbure inusables. Malheureusement, nous ne pouvons pas employer ce matériau pour les socs interceps, car il faut que ces pièces soient bien tranchantes. Or, le carbure ne s'aiguise pas. Il ne rentrait donc pas suffisamment dans le sol. »

L'essentiel de l'offre

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