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DOSSIER - Travail sur le rang : gagnez du temps

« L'Acolyte s'attelle en un quart d'heure »

La vigne - n°229 - mars 2011 - page 37

Depuis que Christian Alcouffe a acheté le châssis enjambeur de Boisselet, il travaille toutes les parcelles en une semaine, alors qu'il fallait dix jours auparavant.
Christian Alcouffe, chef de culture au château de Saurs (Tarn) « Il faut un chauffeur expérimenté. » © R. GABALDA

Christian Alcouffe, chef de culture au château de Saurs (Tarn) « Il faut un chauffeur expérimenté. » © R. GABALDA

Christian Alcouffe, chef de culture au château de Saurs, à Lisle-sur-Tarn (Tarn), utilise le châssis Acolyte, de Boisselet, depuis un an. « Nous sommes équipés de ce matériel afin de désherber mécaniquement le cavaillon, aussi bien dans nos vignes à 2 m qu'à 2,50 m ou à 3 m », explique-t-il.

« Le cadre interligne est fastidieux à régler »

Auparavant, il était juste pourvu d'un cadre interligne Ferrand doté de deux lames. « Mais le domaine comprend quarante hectares. Or, pour le travail du sol, les fenêtres d'intervention sont généralement restreintes et nous devons pouvoir réagir vite, indique-t-il. Avant, il nous fallait dix jours pour travailler toute l'exploitation. Maintenant, c'est fait en une semaine. » Par ailleurs, l'adaptation du cadre aux différentes largeurs de rangs est fastidieuse : « C'est un réglage mécanique. Il faut dévisser des boulons. Le matériel pèse très lourd, c'est long et pénible », poursuit Christian Alcouffe.

Il installe des lames interceps de Boisselet sur l'Acolyte, et les passe au moins trois fois par saison, à environ 2,5 à 3,5 km/h ; 4 km/h maximum. « Mais en roulant plus vite, on travaille moins bien », constate le chef du culture.

Comparé au cadre interrang, cet équipement ne procure pas un gain de temps lors des passages proprement dits. En revanche, il possède divers avantages : l'attelage du châssis derrière le tracteur ne prend qu'un quart d'heure. Il suffit de le fixer aux bras de relevage, de raccorder le cardan, de mettre le joystick en cabine et de brancher l'hydraulique, et le tour est joué.

Par ailleurs, « dans les parcelles en pointe, il y a forcément un rang qui s'arrête avant l'autre, souligne le chef de culture. Avec le cadre interligne, nous ne pouvons pas débrayer une lame. La tournière est donc travaillée d'un côté. Là, en étant à cheval sur un seul et même rang, on s'affranchit de ce problème ».

« On regarde d'un seul côté, maintenant »

Autre intérêt, le chauffeur n'a plus besoin de tourner la tête des deux côtés pour surveiller le travail des deux outils. Il suffit de regarder d'un seul côté, ce qui procure un réel confort de travail.

De même, la profondeur de travail des lames est réglable en cabine : « C'est bien utile chez nous. Nous avons des rangs de 300 m de long. Donc sur un même rang, le sol n'est pas homogène et c'est bien de pouvoir modifier les réglages en cours d'avancement. Le travail est de meilleure qualité. »

Néanmoins, l'appareil est onéreux : 22 000 euros s'il est équipé des deux lames. « Mais il faut bien compter dans les 12 000 euros pour un châssis interligne avec réglage hydraulique de la largeur, nuance Christian Alcouffe. La différence n'est pas si importante. »

L'Acolyte doit être attelé à un tracteur quatre roues motrices de 70 à 80 ch, ce qui n'est pas le cas pour le cadre interligne, qui se satisfait d'une puissance moindre. Et il n'est pas très maniable, tant dans les tournières que dans les coteaux, malgré la correction de dévers automatique. « Le travail y est délicat, affirme le chef de culture. Le châssis n'étant pas aligné derrière le tracteur, il faut un chauffeur expérimenté. »

Pour l'instant, Christian Alcouffe ne combine pas l'Acolyte avec un autre outil, mais il n'exclut pas d'épamprer simultanément un jour. De même, il souhaite s'équiper d'interceps rotatifs pour effectuer le premier passage.

L'essentiel de l'offre

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