« Le cours du bergerac rouge se consolide. Nous n'avons pas de stock sur les bras, ce qui a permis une montée des prix au tonneau », indique Eric Hugot, responsable du service économique du CIVRB, l'interprofession des vins de Bergerac.
De fait, le cours moyen du millésime de l'année, sur sept mois de campagne à fin février 2011, est à 753 € le tonneau de 900 l, contre 754 € durant la même période en 2009-2010 et 730 € en 2008-2009. « Pour le moment, il semble difficile d'aller plus haut. Le marché fonctionne prudemment dans un contexte qui n'est pas facile », confie Eric Hugot.
Les ventes du millésime 2010 ont démarré lentement, puis février a été un bon mois avec 27 500 hectolitres écoulés.
Christian Coudon, président du directoire de Bergerac vins, (65 000 hectolitres, dont plus de la moitié en bergerac rouge) qui rassemble quatre cents coopérateurs et vingt-trois viticulteurs indépendants, n'est pas mécontent : « Nous avons pratiquement tout vendu. Le négoce et la grande distribution reconduisent leurs achats d'une année sur l'autre. Nous avons trouvé notre place en faisant de gros efforts sur la qualité et en évitant les marchés spots. »
Christian Coudon a écoulé son bergerac rouge 2010 à 775 € le tonneau contre 770 € l'an dernier pour le 2009. « Ce n'est pas suffisant », reconnaît-il.
Même son de cloche pour Alain Queyral, à la tête du groupement des vignerons de Dordogne et du Périgord, entré en 2008 dans Bergerac vins, (8 000 hectolitres essentiellement en bergerac rouge). « L'hémorragie du cours a été stoppée. Nous faisons des vins qui correspondent aux souhaits des acheteurs. Il faut aller plus loin », affirme-t-il.
La création d'une marque serait à l'étude pour « peser » vis-à-vis de la grande distribution et du négoce.