Les ceps arrachés dans le cadre du plan Muscadet vont-ils servir de combustible pour la filière bois-énergie ? « Nous étudions cette possibilité », indique Alain Treton, de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique.
Le 25 mars dernier, à l'initiative de Joël Forgeau, président de l'ODG des appellations Muscadet (SDAOC), une première réunion a rassemblé les représentants des viticulteurs, de l'administration et de la filière bois-énergie. Objectif : examiner la question sous un angle technique et réglementaire.
La chambre d'agriculture estime que l'arrachage fournira entre 45 000 et 50 000 tonnes de ceps dans les deux à trois ans à venir. « Les deux tiers, voire les trois quarts, pourraient être valorisés par la filière bois-énergie », avance Alain Treton.
Mais des problèmes réglementaires se posent, car la combustion des ceps dégage beaucoup de poussières et de cendres (voir p. 52). Il faut une autorisation pour qu'ils puissent servir dans la filière bois-énergie. Pour l'obtenir, il faudra certainement brûler ces ceps dans une chaudière de grosse capacité (>1 MW), ce type de chaudières étant équipé de filtres à poussières très efficaces. De plus, l'épandage des cendres pourrait être interdit.
Il y a urgence
Plusieurs intervenants soulignent l'urgence du dossier. Les arrachages ont en effet commencé. « Nous avons besoin d'une réponse de l'administration pour la mi-avril afin d'organiser ce débouché », souligne Alain Treton.
Quant au paiement des ceps, la chambre d'agriculture évoque un prix « qui couvrirait le coût de l'enlèvement ».